Colère, c’est le qualificatif qu’on pourrait employer pour décrire le sentiment ressenti par la quasi-totalité des lecteurs qui ont réagi à notre dossier sur l’échec du onze national lors de la 25ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations.
Les dirigeants du football national sont pointés du doigt par l’ensemble des personnes ayant fait part de leurs avis. La majorité des lecteurs estime que les membres de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) sont appelés à assumer leur responsabilité et doivent rendre des comptes.
La série des déboires qu’a connue l’équipe nationale à commencer par non-qualification des lions de l’Atlas aux phases finales de la Coupe du monde qui se tiendra cette année en Allemagne. Ironie du sort, les nationaux perdent sur le même terrain et face aux tunisiens qui les avaient battus en finale de la CAN 2004.
Badou Zaki, alors sélectionneur de l’équipe nationale, sera le parfait bouc-émissaire. Plusieurs supports de presse se sont déchaînés contre lui, notamment la seconde chaîne au télévision, 2M. Lâché par les membres de la fédération, Badou Zaki sera «crucifié» en prime time. L’etau se resserra contre lui, à tel point qu’il n’aura d’autre choix que rendre son tablier.
Les dirigeants, eux, avaient visiblement d’autres projets que de le soutenir. Aujourd’hui, une grande majorité des lecteurs, qui ont réagi au dossier d’ALM, estime que la fédération n’aurait pas dû le sacrifier. Au contraire, elle devait le défendre.
Puis vient la nomination de l’entraîneur Français, Philipe Troussier, dont le salaire a été très exorbitant. Le «sorcier blanc» devait coûté à la Fédération une somme avoisinant les 6 millions de dirhams par an.
Compte tenu des objectifs fixés, ce salaire paraît trop élevé. En tout cas, c’est l’avis de la plupart des sondés qui se sont exprimés à ce sujet. Il faut le reconnaître : trop, c’est trop !
L’entraîneur français sera ensuite démis de ses fonctions pour des raisons techniques, à en croire le bureau fédéral. Les internautes ont été nombreux à critiquer la manière dont le «divorce» a été négocié. Il a, en effet, perçu deux mois de salaire (39.200 euros/mois) et deux mois d’indemnité de logement, de transport et de communication, ajoutant que le Français a reçu une avance de 240.000 euros d’indemnités, dont 174.000 euros ont été restitués à la fédération après résiliation du contrat. Une somme finale qui frôle les huit millions de dirhams.
Certaines réactions déplorent le secret qui a entouré l’établissement du contrat. Plusieurs internautes dénoncent ce manque de transparence de la part des dirigeants du foot national.
Ils estiment qu’aujourd’hui les membres de la FRMF doivent partir pour favoriser l’émergence d’une nouvelle élite de dirigeants.
La réaction du bureau fédéral face à cette crise a également exaspéré un grand nombre de lecteurs. En effet, le bureau s’est contenté de quelques «recommandations» dans l’espoir de calmer la tempête.