Je peux bien jouer et réussir beaucoup de tacles mais le spectacle et la classe de Ronaldinho, qui a assurément déçu ici, c’est ce dont je rêve la nuit», a déclaré le milieu de terrain italien, à l’avant-veille de la demi-finale contre l’Allemagne. Elu homme du match à l’issue de la victoire 3-0 de l’Italie sur l’Ukraine vendredi en quarts de finale, ce natif de Calabre semble aussi imperméable aux louanges qu’aux critiques. «Je me moque complètement qu’un adversaire me demande mon maillot ou pas. Tout comme je me moque que les gens disent que j’ai les pieds carrés, que je ne sais pas jouer au football. Je sais que beaucoup de personnes ne m’aiment pas mais franchement, je m’en moque», a souligné Gattuso.
Le Milanais juge en outre que le sélectionneur Marcello Lippi a insufflé à l’équipe d’Italie un état d’esprit de vainqueur depuis sa prise de fonctions en 2004. «Nous avons une mentalité totalement différente de celle que nous avions à la Coupe du monde 2002 et à l’Euro 2004. Je ne critique pas le précédent entraîneur (Giovanni Trapattoni) mais la façon dont nous préparons les matches se retrouve désormais sur le terrain», a dit Gattuso.
Ronaldinho, symbole de l’impuissance brésilienne
Arrivé en Allemagne avec le statut de meilleur joueur du monde, Ronaldinho devait porter le Brésil vers un sixième sacre mondial, mais, comme toutes les autres vedettes brésiliennes, le Ballon d’Or a définitivement sombré samedi contre la France. Ses passements de jambes et ailes de pigeon n’auront servi à rien, son compteur est resté bloqué à zéro but et, comme ses partenaires, il a paru se noyer dans un océan de médiocrité. Samedi, le Brésil a quitté la Coupe du monde avant les demi-finales, éliminé 1-0 par la France, sa bête noire. Il venait de disputer trois finales consécutives, dont deux victorieuses (1994, 2002) pour une perdue… contre la France en 1998. Les Brésiliens ont fait preuve d’une apathie étonnante samedi face aux Français. Malgré leurs nombreuses stars en attaque, ils n’ont jamais réellement inquiété Fabien Barthez et la défense française. Même menés 1-0, les hommes de Carlos Alberto Parreira s’échangeaient encore calmement le ballon dans leur moitié de terrain à 20 minutes de la fin, comme s’ils étaient convaincus qu’une place en finale leur revenait de droit et qu’ils inscriraient le but égalisateur selon leur bon vouloir.
Klose et Ballack ménagés
L’attaquant Miroslav Klose et le meneur de jeu Michael Ballack, touchés contre l’Argentine vendredi, ont été ménagés dimanche, alors qu’un décrassage était programmé pour le reste de l’équipe en remplacement de l’entraînement prévu à 17 heures. «Klose a été victime de crampes à un mollet après un choc avec le gardien argentin qui a occasionné une contusion», a expliqué le sélectionneur-adjoint Joachim Löw. «Ballack a beaucoup travaillé, beaucoup couru contre l’Argentine, après avoir été légèrement blessé peu avant le début du tournoi». «Les deux joueurs sont en traitement, mais ils joueront mardi», a assuré Löw.
Scolari rêve du trophée pour un si petit pays
Luiz Felipe Scolari, le sélectionneur du Portugal, rêve de gagner le Mondial-2006 de football avec un petit pays de 10 millions d’habitants après avoir remporté le trophée 2002 à la tête du grand – démographiquement et footballistiquement – Brésil.
«C’était important d’atteindre la finale (de l’Euro) en 2004 et maintenant la demi-finale (du Mondial), mais nous voulons aller plus haut», a affirmé après le succès contre les Anglais le charismatique Big Phil, si populaire dans un Portugal conquis par sa philosophie de la victoire. «Aujourd’hui, oui le Portugal peut être champion du monde, car nous sommes en demi-finales. Evidemment, ce sera très difficile, mais nous avançons pas à pas. Qui que ce soit en demies (la France, le 5 juillet à Munich), bienvenue, nous sommes prêts.» Avec 10,5 millions d’habitants et 100.000 licenciés, le petit pays de la Péninsule ibérique rejoint pour la deuxième fois – après 1966 – le dernier carré mondial, en quatre participations (avec 1986 et 2002).