La décision, rendue publique par la Fédération italienne de football (FIGC), a été rendue par la commission de discipline de la FIGC, qui a en outre prononcé cinq ans d’interdiction de toute implication dans le sport à l’encontre du président du club Enrico Preziosi et de l’administrateur-délégué de l’équipe de Venise, également impliquée dans cette affaire, Franco Dal Cin. La commission a suivi les réquisitions de son procureur, Stefano Palazzi, qui avait demandé dimanche que le Genoa soit déclassé à la dernière place de la deuxième division si sa responsabilité directe était prouvée, entraînant alors une relégation automatique en 3e division. Il avait demandé en outre quatre ans de suspension contre MM. Preziosi et Dal Cin.
Le renvoi devant la justice sportive avait été décidé après l’ouverture le 16 juin dernier d’une enquête par le procureur du parquet de Gênes, Alberto Lario, sur la régularité des deux derniers matchs du Championnat d’Italie de 2e division du Genoa, à Piacenza (2-2) le 5 juin, et sur son terrain face à Venise (3-2) le 12 juin. Cette victoire avait permis au Genoa de monter en première division. L’enquête s’est basée sur des écoutes téléphoniques effectuées dans un grand hôtel de Gênes entre le directeur sportif du Genoa, Stefano Capozucca, et l’attaquant de Venise Massimo Borgobello, ainsi que sur la saisie à Monza (nord) d’une somme de 250.000 euros dans la voiture du directeur général du club vénitien Giuseppe Pagliara. Ce dernier a justifié la provenance de cette somme dans le cadre des négociations pour l’acquisition d’un joueur.