Outre l’ancien champion du monde, sacré chez les lourds à vingt ans d’intervalle, le Jamaïquain Mike McCallum, couronné dans trois catégories différentes entre 1984 et 1995, les Mexicains Lupe Pintor (poids plume 1979-85) et Miguel Canto (poids mouche 1975-79) ont également été admis dans la promotion 2002, le champion du monde WBC et IBF des welters, l’Américain Vernon Forrest, se voyant décerner le titre de «boxeur de l’année». D’habitude très prolixe devant un micro, «Big George» Foreman (1,90 m) s’est finalement montré le plus concis de tous les intervenants au moment de prononcer son discours d’intronisation. Jamais en reste quand il s’agit d’amuser une assemblée, Foreman commença par vanter les mérites du «George Foreman grill», un outil de cuisine qu’il a aidé à commercialiser avec grand succès aux Etats-Unis depuis dix ans. Puis, feignant l’étourderie, il avoua «excusez-moi, je me suis trompé de discours !». «La boxe, reprit-il plus sérieusement, c’est un peu comme la vie : il y a plusieurs chapitres. Il faut tourner les pages et passer au chapitre suivant».
Admiré pour sa générosité légendaire (il participe à une quantité d’oeuvres de charité), l’ancien ramasseur de coton du Texas devenu boxeur, puis pasteur, n’a pas manqué de rendre hommage à ses adversaires, notamment Joe Frazier et Ken Norton.
Doté de talents multiples (il est également consultant sur HBO), George Foreman (54 ans, 10 enfants) a désormais atteint le statut de héros américain. Et sa popularité ne se dément pas, trente-quatre ans après sa médaille d’or des Jeux Olympiques de Mexico en 1968.