Guy Stéphan, «pas plus cher que Bruno Metsu»

Le président de la FSF, El Hadj Malick Sy, a affirmé à la presse qu’en la personne de M. Stéphan, ancien entraîneur-adjoint de l’équipe de France, «la fédération a trouvé quelqu’un qui ne coûte pas plus cher que Bruno Metsu», et «qui peut apporter son savoir-faire à la direction technique sénégalaise». M. Sy s’est, d’autre part, refusé à toute précision sur le montant des émoluments du nouveau sélectionneur, mais selon une source proche de la FSF, Bruno Metsu percevait un salaire mensuel de 13 millions de francs CFA (19.800 euros).
Le président de la FSF a rappelé les objectifs prioritaires fixés au technicien français, qui doit prendre ses fonctions à la mi-décembre. Guy Stéphan doit notamment qualifier le Sénégal pour la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2004 et la lui faire gagner, qualifier le pays pour la Coupe du monde 2006 et atteindre les demi-finales, ainsi qu’aider les «Lions» à la préparation des Jeux Olympiques de 2004. Le nouveau sélectionneur sera secondé par Abdoulaye Sarr, l’ancien assistant de Metsu.
En ce qui concerne l’ex-international sénégalais Jules-François Bocandé, qui a assuré avec Sarr l’intérim comme entraîneur après le départ de Metsu, il redevient chargé de mission auprès des entraîneurs. Concernant l’ «affaire du Coq Sportif », le fabricant d’articles de sport français mis en cause par le directeur de Pamodzi, la société chargée du marketing des «Lions», M. Sy a affirmé que la FSF «a délégué tous ses droits marketing à Pamodzi, c’est à Pamodzi de régler ces problèmes». Selon lui, les primes de qualification et de match de la Coupe du monde ne sont toujours pas payées, et «si cette situation perdure, la FSF va intervenir», a-t-il averti.
Le 13 novembre, le directeur de Pamodzi, Papa Massata Diack, avait indiqué qu’il envisageait de «rompre» le contrat de 3 ans liant les lions au «Coq Sportif», accusant la société française, qui a équipé les joueurs sénégalais à la CAN-2002 au Mali et lors de la dernière Coupe du monde en Asie, de ne pas respecter tous les termes du contrat qui les lie.
De son côté, la société française avait assuré qu’elle honorerait «jusqu’à son terme» son contrat de partenariat avec la fédération sénégalaise, apportant ainsi un démenti aux propos de M. Diack.