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«Il faut du temps pour s’améliorer»

Aujour’hui Le Maroc : Matériellement parlant, est-ce que vous êtes satisfait des termes de votre contrat avec la fédération royale marocaine de football pour occuper le poste d’adjoint de l’entraîneur national Cuelho ?
Badou Zaki : Je suis là pour répondre à un devoir national, pour servir les couleurs de l’équipe nationale et aller de l’avant. Pour moi, le côté matériel n’a jamais été un objectif en soi, surtout quand il s’agit du onze national. Et il n’est pas non plus un obstacle.
En tant que troisième adjoint du sélectionneur national, quelles sont vos prérogatives ?
Comme son nom l’indique, je suis adjoint de Cuelho. Par conséquent, ma nouvelle fonction consiste à mettre toute mon expertise et mon savoir-faire à la disposition de l’entraîneur national. Je ne ménagerai aucun effort, sans toutefois dépasser mes limites, pour le bien être de notre équipe nationale à travers le dialogue, l’organisation et la planification. Car il s’agit, avant tout, de donner du sang neuf à l’effectif national. Ma responsabilité ne s’arrête pas là. J’ai comme autre mission de donner des conseils à l’entraîneur national à chaque fois que l’occasion se présente. Les prendre ou pas en considération, c’est une autre paire de manche. Car en fin de compte, c’est lui qui assume la responsabilité. Mais il faut dire aussi qu’on est tous logés dans la même enseigne. Réussir cette mission signifie la réussite de nous tous. Son échec signifie l’échec de nous tous.
Est-ce que vous êtes conscient de la responsabilité qui vous incombe en termes de cohabitation ?
Chaque maître a son niveau. Tous ceux qui m’ont précédé ont leurs propres personnalités et leurs propres manières de gérer les choses. Ceci étant, je ne remets pas en cause les compétences du cadre technique marocain. Au contraire, il a toujours fait preuve de savoir-faire. Il ne faut pas imputer la déroute de l’équipe nationale lors des éliminatoires de la coupe du monde et la coupe d’Afrique des nations sur le dos du cadre national. S’il y a eu échec, c’est bien celui de l’entraîneur national. Comment peut-on construire une équipe nationale compétitive alors que le courant ne passait même pas. Et c’est d’ailleurs ma première priorité : remplir ce déficit de communication. Les autres actions, notamment le travail de terrain, suivront.
Comment comptez-vous travailler dans les conditions actuelles du football national?
Je travaillerai selon les programmes qui seront mis en place. Ce n’est un secret pour personne. Ces conditions, nous les avons tous créés. Depuis les responsables du football national, en passant pas la presse jusqu’aux décideurs politiques et les autorités locales. On est tous concerné de façon directe ou indirecte. Il y a trois à quatre ans, nous avions une équipe nationale qui faisait trembler les grandes nations du ballon rond mondial, ce qui faisait la fierté de tous les Marocains.
À l’époque, personne ne se préoccupait de la situation alarmante des clubs. Maintenant que le football national est en crise, tout le monde veut, du jour au lendemain, voir un football guéri. Ce qui est impossible. Il faut du temps pour redresser la barre. Notre problème c’est qu’on sait pas gérer les résultats. Même après la déconfiture du onze national, les politiques sont restés les bras croisés. Aucun enseignement n’a été tiré pour mettre sur pied de nouvelles décisions politiques.
Est-ce que vous avez établi un programme de préparation pour l’équipe nationale et en quoi consiste-t-il ?
Je ne suis pas mieux placé pour vous le dire. Cela ne relève pas de ma spécialité. Je ne suis qu’un adjoint de l’entraîneur national.
Aura-t-on la même formule, à savoir une équipe nationale composée de joueurs pros ou d’éléments locaux, ou les deux à la fois?
Nous allons faire appel à des joueurs qui méritent de porter le maillot national qu’ils soient professionnels ou évoluant dans le championnat national. Il n’y a pas d’autres critères.
Vous êtes à la fois entraîneur de l’équipe du MAS et adjoint de Cuelho. Comment comptez-vous gérer tout cela ?
Actuellement, j’assure les deux fonctions parce que l’équipe nationale n’est pas engagée dans des compétitions internationales. La deuxième raison c’est que la fédération ne veut pas laisser le Moghreb de Fès sans entraîneur. Mais à partir du moment où je commencerai à exercer pleinement mes fonctions au sein de l’équipe nationale, je serais amené à rendre mon tablier. Le devoir national vient en premier lieu.

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