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Ivanisevic, l’adieu aux raquettes

«J’avais dit l’année dernière que si quelqu’un me proposait de gagner une fois Wimbledon et d’arrêter ensuite définitivement le tennis, j’étais d’accord. Peut-être que Dieu m’a entendu et qu’il s’est dit : OK, c’est tout pour toi ». C’est avec ses paroles toujours imagées et qui l’ont toujours distingués que le tennisman croate Goran Ivanisevic a annoncé son retrait des courts.
Une décision irrévocable et somme toute attendue. Cela fait deux ans que le Croate traîne une blessure à l’épaule là où il va. Le miracle n’a pas eu lieu et la douleur ne cesse d’empirer. Usée par des années à expédier des aces, cette épaule n’en peut plus et le fait savoir de plus en plus fortement. Sa dernière manifestation en date a été celle de samedi dernier à Miami, en Floride: le gaucher y a fait sa première sortie depuis le tournoi de Dubaï où il s’était incliné au premier tour. Alors qu’il menait 4-3 face à l’Argentin Squillari, la lancinante douleur qui paralyse son bras lui a rappelé à l’ordre.
L’abandon d’entrée du tournoi de Floride a été inéluctable. «Je déteste abandonner. La veille, j’aurais pu jouer. Le docteur m’a dit que c’est une véritable loterie.
Il y a des semaines où ça va et d’autres non», a déclaré le Croate après sa défaite, déçu de ne pouvoir aller plus loin. «Je pensais l’an passé qu’en dépit de cette blessure, je pourrais survivre une saison de plus. Mais je n’imaginais pas que cela allait s’aggraver de cette façon. Dès que je sers fort, je ne peux plus frapper le coup suivant. Mon bras me tue », explique-t-il. Une situation invivable pour n’importe quel joueur de tennis professionnel. Ivanisevic n’y a tout simplement pas échappé puisque c’est cette situation qui aurait due avoir raison de la santé mentale du fantasque tennisman.
Ce dernier n’a désormais que sa gloire d’antan. Le dernier exploit remonte à l’an 2001, année où, lors d’une quinzaine de grâce, il a remporté le plus grand tournoi du monde : Wimbledon. Depuis son incroyable victoire, le martyre des courts n’est toujours pas redescendu de son nuage.
Et c’est avec philosophie, presque avec un certain détachement, qu’il accepte sa condition. Il sait que rien, désormais, ne pourra venir ternir son exploit, celui de toute une vie. Et il se sent redevable envers le All England Country Club. «Je veux être là-bas le premier lundi à 13 heures », déclare-t-il en référence à l’Opening Day de Wimbledon. Pour ce dernier combat d’honneur, le Croate a son plan. Plutôt que de subir une opération qui pourrait le priver de son rendez-vous galant anglais, il a décidé d’hiberner pendant trois mois, quitte à manquer le prochain tour de Coupe Davis contre l’Argentine. «Peut-être que je participerai à Roland Garros, tempère-t-il, cela dépendra de mon état.
En tout cas, l’inactivité risque de me rendre fou pendant cette période». Désormais, le pieux Goran a tout le temps devant lui de prier pour qu’un nouveau miracle se produise. Cette fois sera-t-elle la bonne ?

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