ALM : La prestation des arbitres ne fait pas l’unanimité. Certains sont accusés de fausser la pratique. Que fait la Commission centrale d’arbitrage pour répondre aux attentes ?
Jamal Kaouachi : Ce constat n’est pas à généraliser, certains arbitres sont à la hauteur. Sur les 162 trios opérationnels, nous avons 20 arbitres de niveau international: 7 internationaux, 7 autres assistants internationaux, 3 internationaux en football de salle et 3 arbitres femmes internationales. Mais toute médaille a son revers. Ce qui explique le nombre important d’arbitres suspendus au cours de cette saison. Ils sont au nombre de 46 dont un international. Il risque de perdre son badge de la FIFA.
A part les sanctions, que faites-vous pour améliorer le niveau des arbitres ?
C’est le travail de la Direction technique d’arbitrage qui a été constituée pour combler les défaillances et rehausser le niveau par ce type de formation continue. On ambitionne de doter les commissions régionales d’arbitrage de ressources humaines qualifiées: un bon formateur et un conseiller technique. Dans le registre des encouragements, on essaie aussi à chaque fois de réviser les primes attribuées. Un arbitre peut gagner jusqu’à 3.700 DH par rencontre: 500 DH comme frais de séjour, 2.000 DH pour frais d’arbitrage et 1.200 DH pour tout déplacement dépassant les 600 km.
Sur quels critères vous désignez les arbitres ?
Chaque arbitre a un fichier avec un organigramme de prestation. Et c’est à partir des rapports des contrôleurs et en fonction des séquences télévisées qu’on sanctionne les moins performants et on encourage les méritants. Seuls les compétents peuvent continuer. Mais un arbitre comme tout être humain peut se tromper.
Qui désigne qui ? Est-ce que la CCA est constituée de techniciens professionnels ?
La CCA et la Direction centrale d’arbitrage (DTA) sont constituées d’anciens arbitres internationaux, Yahya Hadka (instructeur de la FIFA), Mohamed Guezzaz (instructeur au niveau de la FIFA et la CAF), Mohamed Bahou (membre de la commission d’arbitrage de la CAF), Brahmi Slimane, Laarbi Abbassi, et Mohamed Behhar. Une pléiade de techniciens en mesure de mettre notre arbitrage sur les bons rails. Ce groupe est chapeauté par un président et un vice-président qui font partie du bureau fédéral.