«Je ne comprends rien…»

Aujourd’hui le Maroc : Après un parcours sans faute, avant de s’incliner devant le HUSA à Agadir, on vous a limogé par coup de téléphone, est-ce que vous vous y attendiez à cela ?
Fakhréddine Rajhi : J’ai toujours déclaré que j’étais au service et pour le bien être du club de Wydad de Casablanca. J’ai jamais été contre le recrutement d’un nouvel entraîneur. Cela ne me dérageait absolument pas tant que c’est dans l’intérêt du club, mais me remercier de cette manière c’est quelque chose à laquelle je ne m’attendais pas. J’aurais préféré plutôt que le comité et le président du club me convoquent et m’annoncent ladite décision dans un cadre beaucoup plus familial et professionnel. Mais pas de cette façon. D’ailleurs, j’ai reçu beaucoup d’appels de personnes qui voulaient savoir les raisons qui ont poussé les dirigeants du club à agir ainsi.
Est-ce que cela a un rapport avec la défaite, à une journée de la fin du championnat, du WAC contre le Hassania ou est ce qu’il y a d’autres éléments qui interviennent ?
Je ne sais pas. Mais tout ce que je peux vous dire c’est que, dans notre milieu, vous ne savez pas qui est avec vous et qui ne l’est pas. Il est difficile de connaître ses adversaires, pour ne pas dire ses ennemis. Je pense que les jours qui viennent vont dévoiler beaucoup de choses. Tôt au tard, la réalité fera surface. Mais ce que je regrette énormément, aujourd’hui, c’est que cela pourrait ternir l’image du WAC.
Est-ce que ladite décision a été justifiée?
Jusqu’à maintenant les dirigeants Wydadis n’ont avancé aucune explication. Et même s’il y en a, je pense qu’elles ne tiennent pas la route vu mon parcours depuis que je suis à la tête de l’équipe. La preuve c’est qu’ils n’ont pas encore réagi. Le porte-parole du club n’a pas voulu faire de commentaires aux journalistes, qu’ils soient de la presse écrite ou audiovisuelle. Chez le bureau dirigeant c’est le silence total. Quand on avait besoin de moi on a fait appel à moi et ceci avec tambours et trompette.
Aujourd’hui, ils veulent que je sorte par la petite porte. Vous savez, chez nous, nous n’avons pas un problème de football, mais d’hommes.
Quelles sont ces personnes et quel est leur intérêt dans votre licenciement ?
Je ne vais pas tirer sur tout ce qui bouge. Mais une chose est sûre, le courant ne passait pas entre moi et le directeur technique, Larbi Gourra.