A l’issue de cinq jours de réunions des instances dirigeantes du CIO dans la capitale grecque, il s’est félicité du travail accompli par les membres de l’institution olympique et n’a distribué qu’un seul mauvais point, à Turin (Italie), la ville organisatrice des JO d’hiver 2006. Lors de sa conférence de presse bilan, M. Rogge a répété ce qu’il avait déjà souligné en séance: que la cité piémontaise se devait « d’accélérer la cadence » de ses préparatifs, qu’il lui fallait faire preuve d’un « sens de l’urgence.
» Une remontrance dont il a lui-même admis qu’elle rappelait celles adressées à maintes reprises au cours des dernières années à… Athènes qu’il n’a pas hésité à donner en exemple, pour sa capacité de réaction, à Turin. M. Rogge n’a eu qu’éloges pour les deux autres villes en cours d’organisation, Pékin (été, 2008) et Vancouver (hiver, 2010). Au cours de ses travaux, le Congrès du CIO a approuvé une série de critères sur la base desquels, à la lumière des JO d’Athènes, les différents sports et disciplines seront désormais jugés pour conserver ou gagner le droit de figurer au programme des Jeux.
Le débat s’ouvrira formellement dès après la cérémonie de clôture des JO-2004, le 29 août, et cette révision du programme olympique entrera en vigueur lors des JO-2012. M. Rogge a réaffirmé que la lutte contre le dopage serait menée au cours des Jeux d’Athènes avec une détermination et des moyens sans précédent. Il a avoué s’attendre à un nombre de cas positifs plus important que lors des précédentes olympiades et s’en est paradoxalement réjoui.
A ses yeux, cela démontrera l’efficacité de la l’action menée contre « les tricheurs. » Le boxeur kényan David Munyasia, en a déjà fait l’expérience. Arrivé à Athènes une semaine avant l’ouverture des Jeux, il a subi un contrôle inopiné quelques heures après sa descente d’avion. Des traces de stimulant ayant été détectées à l’analyse, il a été renvoyé sans avoir eu le temps de défaire sa valise.