Auteur d’un but et d’une passe décisive, Thierry Henry a été l’artisan de la victoire d’Arsenal (2-0) à domicile sur la Juventus de Turin qui a constitué, mardi soir, la surprise de la première journée des quarts de finale aller de la Ligue des champions.
Pourtant, ce sont les Italiens qui avaient dominé le début de la rencontre, gênant considérablement les Gunners en monopolisant le ballon au milieu du terrain.
Mais Arsenal montrait bien vite les dents. Ayant éliminé le Real Madrid au tour précédent, Arsenal allumait les deux premières mèches de la partie sur une frappe trop croisée de Cesc Fabregas (17e) suivie d’un tir de Kolo Touré facilement capté par Gianluigi Buffon (18e). Petit à petit, les Londoniens monteront en puissance et parviendront à ouvrir la marque à la 40e minute sur une frappe de Fabregas après une passe décisive de Thierry Henry.
Fabregas, d’une maturité exceptionnelle pour ses 18 ans, offrait ensuite d’un excellent service la balle du 2-0 à Henry, qui n’avait plus qu’à guider le ballon dans le but vide à la 69e minute. Le Benfica Lisbonne et le FC Barcelone, malgré pléthore d’occasions de part et d’autre, se sont séparés mercredi sur un excellent nul (0-0). Chose qui ne fait les affaires d’aucune des deux équipes, à l’issue de ce quart de finale aller.
Le ballon a voyagé d’un camp à l’autre sans jamais atteindre les filets. Il a touché deux fois les poteaux (57, tir de Larsson détourné par le gardien Moretto sur le poteau, puis tête de Motta, 58), est passé dans les pieds de génie comme Ronaldinho (6, coup franc indirect dans la surface détourné par Moretto), a menacé les buts portugais des bottes de Deco (18, à côté), Eto’o (43, arrêt de Moretto), Van Bommel (70, après 70 m ballon au pied, arrêt de Moretto) ou encore Iniesta (slalom mais tir à côté). Malgré ce nul, le spectacle a été en effet splendide avec une équipe du Barça qui a dominé un Benfica bien replié, mais qui a joué crânement sa chance en contre, se reposant sur un Moretto aussi doué sur sa ligne que mal inspiré au pied. À l’arrivée, les deux équipes peuvent se satisfaire d’avoir conservé leurs chances de qualification intactes, mais elles peuvent aussi faire grise mine. Pour le Benfica, l’opération n’est pas forcément bonne : il se déplace en effet au Nou Camp sans la moindre avance. Pour le Barça, ce nul n’est pas non plus rassurant. De plus, le FC Barcelone est désormais face à un paradoxe. La meilleure attaque de la Liga, avec la bagatelle de 69 buts en 30 rencontres, équipe la plus impressionnante de la C1 en huitièmes de finale avec notamment une victoire à Chelsea (2-1), qui n’arrive plus à marquer. Les Catalans ont dépassé mardi les 200 minutes sans marquer, avec deux 0-0 de suite (contre Benfica et Malaga, lanterne rouge du championnat espagnol). Un paradoxe qu’il doit effacer avant d’accueillir le Real Madrid en Liga, puis le Benfica.