La Côte d’Ivoire a été prise de court en s’inclinant sur le large score de 4 buts à 0 face à la Guinée Equatoriale tandis que l’Egypte s’est hissée miraculeusement en huitièmes après son nul face au Cap-Vert (2-2).
La règle dominer n’est pas gagner a trouvé toute sa signification dans le match couperet entre la Côte d’Ivoire et la Guinée Equatoriale. Les Eléphants, qui se sont créé d’innombrables occasions, ont échoué à mettre le cuir dans le filet tandis que les Equato-guinéens ont fait montre d’une efficacité létale.
Les Equato-guinéens ont ouvert le score à la 42e minute par le biais d’Emilio Nsue, un avantage qu’ils ont ardemment défendu, avant de creuser l’écart vers la fin de la partie, grâce à Pablo Ganet (73e), Nsue (75e) et Jannick Buyla (88e).
D’ailleurs, le public ivoirien a été embarqué par deux fois dans un ascenseur émotionnel époustouflant, quand les Eléphants ont marqué deux buts, mais chaque fois les réalisations du pays hôte ont été annulées après recours à la VAR, pour position de hors-jeu. A la faveur de cette victoire, la Guinée Equatoriale se qualifie aux huitièmes de finale et termine en tête de son groupe avec 7 points (grâce à la différence de buts totale).
Le sélectionneur de la Côte d’Ivoire Jean-Louis Gasset a évoqué un match «cauchemar» après la lourde défaite à domicile.
«Dans la vie, il y a des matchs cauchemars. On prend un but à une minute de la mi-temps sur la seule occasion de l’adversaire. On a eu la maîtrise du jeu, des occasions, des opportunités et on rentre à 0-1 à la mi-temps. Déjà c’est un peu dur», a déclaré M. Gasset en conférence de presse après le match. «En deuxième mi-temps, c’est le même scénario, on est dominateurs, les occasions arrivent, les buts sont marqués puis refusés. On appelle ça le scénario-catastrophe», a-t-il poursuivi.
«Je ne pense pas que ce soit au niveau de l’état d’esprit. Quand je vois les joueurs dans le vestiaire en train de pleurer ça me fait mal. On a tenté, on a tout donné, je pense. Quand vous avez un scénario comme ça, limite cauchemar, il n’y a pas grand-chose à dire ni à faire», a estimé le technicien français de 70 ans, reconnaissant que le 2ème but équato-guinéen avait été un «coup de massue».
La Côte d’Ivoire n’est pas encore éliminée de «sa» CAN mais avec 3 points et une différence de buts négative (-3) elle doit compter sur les autres groupes pour finir parmi les quatre meilleurs troisièmes.
Dans l’autre match de ce groupe, le Nigeria n’a pas eu à forcer son talent pour venir à bout de la Guinée-Bissau par 1 but à 0 et décrocher ainsi le ticket des huitièmes de finale. Les Nigérians se sont imposés grâce à un but d’Opa Sanganté contre son propre camp (36e). Pour une place en quart de finale, le Nigeria jouera le 27 janvier contre le deuxième du groupe C.
De son côté, l’Egypte, septuple champion d’Afrique, a tremblé avant d’obtenir le sésame des huitièmes. Les Pharaons, privés de leur star Mohammed Salah, blessé, ont poinçonné leur ticket pour les huitièmes de finale après leur match nul (2-2) face au Cap-Vert, déjà qualifié, lundi au stade Félix-Houphouët-Boigny à Abidjan, lors de la 3e et dernière journée du groupe B.
Les Capverdiens ont ouvert le score par le biais de Gilson Tavares (45+1), puis égalisé 2-2 grâce à Bryan Silva Teixeira (90+9), alors que l’Egypte a, entre temps, égalisé 1-1 puis pris l’avantage 2-1, sur des buts de Trézéguet (50) et Mohamed Mostafa (90+3).
Au terme de ce nul, leur troisième d’affilée, les Egyptiens terminent deuxièmes avec trois points, derrière le Cap-Vert (7 pts). Le Cap-Vert, premier du groupe, jouera le 29 janvier contre le meilleur troisième des groupes A, C ou D. L’Egypte, affrontera le deuxième du groupe F, dans lequel évolue le Maroc (28 janvier).
Rappelons que les deux premiers de chaque groupe ainsi que les quatre meilleures équipes parmi celles qui finissent à la troisième place de leur groupe, se qualifient pour les huitièmes de finale.
