Ces rendez-vous européens tombent plutôt mal pour trois équipes qui se disputent les places d’honneur en championnat. Paris, qui reçoit Wolfsburg, aurait ainsi bien aimé profiter d’une semaine de répit et pouvoir souffler après s’être hissé sur la 2e marche du podium en Ligue 1 pour la première fois depuis plus de trois ans (novembre 2005).
D’autant que l’effectif limité dont dispose Paul Le Guen ne lui permet pas de pratiquer une rotation au sens large du terme. L’expérience, tentée lors de la phase de poules, avait du reste très mal tourné, les jeunes pousses parisiennes étant dévorées par Schalke 04 (3-1).
Si Le Guen a toujours martelé que le championnat restait la priorité, il n’a cependant pas d’autres choix que d’aligner une équipe assez compétitive face à une formation allemande qui compte deux champions du monde italiens (Zaccardo, Barzagli) dans son effectif.
Bordeaux et Laurent Blanc font face au même souci avant d’accueillir les Turcs de Galatasaray. L’entraîneur girondin a déjà pesté contre le sélectionneur de l’équipe de France Raymond Domenech, accusé de ne pas avoir ménagé Gourcuff contre l’Argentine, mercredi en amical. Résultat: le prodige français n’a joué que dix minutes samedi contre Grenoble et Bordeaux a concédé un piteux match nul (1-1), rétrogradant à la 5e place du championnat.
La tâche est quoi qu’il arrive loin d’être insurmontable face à des Turcs qui ont été défaits à deux reprises ces deux dernières saisons par Bordeaux (Ligue des champions 2006-07, Coupe de l’UEFA 2007-08).
A Marseille, si les épopées de 1999 et 2004 en C3 (finaliste) sont encore dans toutes les mémoires, c’est bien la L1 qui accapare aussi tous les esprits.
Sans Wiltord et Brandao, les deux recrues du mercato non qualifiées, Eric Gerets devrait miser contre les Néerlandais du FC Twente sur Koné, rétabli de sa fracture de l?arcade zygomatique et buteur dimanche à Monaco (0-1), et Ben Arfa, auteur d’une belle rentrée en fin de match sur le Rocher et sur la voie de la réhabilitation après une longue disgrâce.
Ce sont surtout les Verts de Saint-Etienne, 17e et premiers non-relégables, qui sont les plus menacés avant de se rendre au Pirée pour défier l’Olympiakos. Pour Alain Perrin et ses hommes, outre la qualification, il s’agira de soigner un mental mis à mal par quatre défaites sur les cinq derniers matches.