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La fin du règne de Pete Sampras

On le voyait venir mais sans jamais s’en rendre compte. Le lent déclin du tennisman américain Pete Sampras, amorcé depuis deux saisons, ne cesse de monter en vitesse. A un rythme que même le joueur lui-même ne peut pas suivre. En témoigne sa défaite en quarts de finale du tournoi de Stuttgart par le Bélarus Max Mirnyi, le 19 octobre dernier. Un arrêt prématuré de sa saison s’en est suivi. Pour la première fois depuis onze ans, et classé dixième au classement ATP, il n’est pas arrivé à se qualifier pour le Masters de Sydney. Il avait auparavant subi la loi du jeune Suisse Roger Federer en huitièmes de finale du tournoi de Wimbledon. Une défaite qui a sonné le glas de la série de trente et une victoires sur son tournoi de prédilection. Cela faisait dix ans que le maître des lieux n’avait pas été éliminé avant les quarts de finale. Federer est par ailleurs le sixième joueur seulement à pouvoir s’enorgueillir de l’avoir battu sur le gazon londonien. Le début de la fin a alors commencé. Quelques semaines plus tard, Sampras capitulait en finale de l’US Open, 7-6 (7/4), 6-1, 6-1, face à l’Australien Lleyton Hewitt, de dix ans son cadet. « C’est incroyable, la rapidité de ce gamin! J’aimerais avoir un peu de ses jambes », commente-t-il à propos de celui qui, un an plus tôt, lors de son premier match au Masters de Lisbonne, lui avait infligé le premier 6-0 en 280 matches depuis 1996. Au cours de la précédente finale de l’US Open, Sampras avait déjà été laminé par le Russe Marat Safin 6-4, 6-3, 6-3. L’ex-numéro un mondial a continué, envers et contre tous, de proclamer qu’il avait l’intention « de revenir souvent à Wimbledon » et que son « désir de vaincre était intact ». Plus facile à dire qu’à faire puisqu’en réalité, sa quatorzième saison professionnelle a démontré que les efforts déployés pour repousser la meute attachée à sa perte de N°1 mondial, de 1993 à 1998 sans interruption, l’avait usé psychologiquement. Riche mais blasé, enthousiaste mais fatigué, il est de plus en plus souvent absent. Sampras, qui a passé le cap de la trentaine le 12 août, n’est guère physiquement dans de meilleures dispositions. A ses problèmes de dos et aux tendons d’une cheville, se sont ajoutées des douleurs au bras droit. Il n’a compté que 35 victoires pour 16 défaites au cours de cette saison et obtenu son plus mauvais classement depuis 1989. Marié depuis le 30 septembre 2000 à l’actrice Bridgette Wilson, Sampras est revenu parmi son clan familial à Los Angeles. Le « lion » a cessé de rugir, peut-être à jamais.

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