Les Lions de la Teranga sont certes les favoris du groupe B, mais la donne a beaucoup changé depuis leur quart de finale de la coupe du monde asiatique. Bruno Metsu, qui leur a permis également d’atteindre la finale de la précédente CAN au Mali, est parti depuis longtemps faire le bonheur de club émirati Al-Aïn. Son compatriote Guy Stéphan, en place depuis un an, pourrait-il faire aussi bien ? La réponse à cette question ne sera connue qu’après le début de la compétition. Mais les déclarations de l’entraîneur français ont été très prudentes à ce sujet. Il s’est fixé comme objectif officiel une très vague « place dans le dernier carré». En tout cas, aucun changement notable n’a été procédé au groupe qui a battu la France en match d’ouverture du mondial 2002, à part le forfait de Khalilou Fadiga en raison de soucis cardiaques décelés lors de son transfert d’Auxerre vers l’Inter Milan, l’été dernier.
Guy Stéphan retrouvera pour sa première expérience africaine deux autres Français, Henri Stambouli, à la tête du Mali, et Jean-Paul Rabier, sélectionneur du Burkina Faso. Le premier conduira en Tunisie une sélection demi-finaliste en 2002, comme en 1994 en Tunisie, mais aussi finaliste en 1972. Quant au second, il est à la tête d’une équipe dont le meilleur résultat en quatre CAN consiste en une demi-finale, à domicile en 1998. En Tunisie, l’atout majeur des Etalons sera leur attaquant-vedette Moumouni Dagano, qui est l’auteur d’un excellent début d’année en championnat français : six en deux matches. La quatrième sélection de ce groupe, le Kenya, n’a laissé aucune trace dans la mémoire footbalistique africaine. En quatre participations et onze matches disputés, elle n’a pas remporté la moindre victoire.