Al Saadi Kadhafi, fils du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, a la boulimie des prises de participations. Le président du club libyen «Al Ahly» envisage d’augmenter de 15 % sa part dans le capital du grand club Italien de la Juventus de Turin. La nouvelle a été annoncée par Khadafi junior, lui-même, dans un entretien accordé à la Gazzetta Dello Sport et rendu public jeudi dernier. Si la transaction aboutisse, l’entreprise LAFICO (Lybian Arab Foreign Investment Company), qui appartient à Al Saadi Kadhafi, serait actionnaire de 20%, après les 5% déjà acquis depuis l’introduction en Bourse de la vieille dame.
«Notre engagement actuel n’est qu’un début et nous aimerions éventuellement une participation de 20% dans le club. La Juventus a besoin d’investissements et nous pensons que c’est un bon engagement», a précisé le fils du Kadhafi, interrogé lors du salon Football-Expo qui a eu lieu la semaine dernière à Cannes. Pour Al Saadi Kadhafi, président et joueur du club Libyen « Al Ahly », cette transaction n’est pas seulement une opération financière, mais a, également, pour objectif de tirer vers le haut le niveau du football Libyen.
«La Juventus de Turin va nous aider à développer l’énorme potentiel de notre football, tant en ce qui concerne les équipements que la technologie», a déclaré le fils du dirigeant Libyen. Aussi, Kadhafi a manifesté son grand souhait de voir le onze libyen figurait parmi les grandes nations du ballon rond. Dans sa nouvelle stratégie, il s’est fixé, comme objectif, la qualification de son pays pour la prochaine Coupe du monde 2006 qui aura lieu en Allemagne. Pour ce faire, Kadhafi veut recruter un nouvel entraîneur. Le choix a, finalement, été porté sur le coach de l’équipe de Genoa, Franco Scolio. Un contrat, de quatre ans, devait être signé vendredi dernier à Milan. Scoglio serait, ainsi,le deuxième Italien à prendre les destinées de l’équipe nationale libyenne, après son compatriote Eugenio Bersellini, qui a récemment rendu son tablier. En Italie, LAFICO n’a pas besoin d’être présentée. L’entreprise était, par le passé, actionnaire de l’automobiliste Fiat.
Il n’y a pas longtemps, la société est entrée dans le capital de la banque Banca Di Rome et dans celui du groupe pétrolier ENI. En dépit de son introduction en Bourse, la «vieille dame» n’a pas encore séduit. Le club reste majoritairement détenu par la famille Agnelli à hauteur de 58,83%. Si le fils du dirigeant Libyen a, jusqu’à maintenant, été satisfait de la santé du club italien, il n’en demeure pas moins qu’un seul point le déçoit encore, le départ du champion du monde, d’origine algérienne, Zinédine Zidane pour le Real Madrid.