L‘ex-international du Raja, Omar Nejjari, est depuis quelques mois mis sur le banc de touche pour des raisons disciplinaires. Il en est de même pour Allali du WAC, qui est interdit de jouer après avoir longtemps agacé le comité du club par ses sorties médiatiques intempestives. L’autre international Khattari est, quant à lui, boudé par son équipe, le MAS, pour baisse de forme prolongée. Les trois joueurs ont longtemps galéré sans trouver d’équipes prenantes. Au cours de ce long chômage technique , Nejjari entretient sa forme en s’entraînant avec le RAC, Khattari s’échauffe avec l’USM et Allali galère un peu partout. Pourtant les trois joueurs bannis sont considérés parmi les meilleurs joueurs du championnat et ont été, à maintes fois sélectionnés en équipe nationale. Si les sanctions prises à l’encontre d’Allali et de Nejjari semblent justifiées pour indiscipline avérée, il ne faut pour autant que leurs équipes leur coupent les vivres. Le système amateur de notre football propose deux possibilités dans le cas où une équipe met un joueur sur la liste des transferts. Soit il est cédé à une autre équipe, soit il doit s’abstenir de jouer pendant deux ans pour être libéré sans contrepartie financière. Cette condition s’avère préjudiciable pour le joueur si l’offre de transfert ne satisfait pas son comité qui peut élever la barre de son transfert jusqu’à satiété. Ce qui ressemble à une punition, alors que dans le football professionnel, le joueur mis sur la liste de transfert a la possibilité de jouer dans l’équipe réserve tout en continuant à percevoir son salaire. Ce qui n’est pas le cas pour les trois joueurs. Nejjari , Allali et Khattari ont beau chercher à intégrer un autre club, mais il semble que les négociations n’ont jamais abouti. Il reste qu’il n’y a aucun règlement qui pousse leurs comités à les priver de leur salaire, Encore faut-il préciser qu’ils n’ont même pas la possibilité de recourir à la justice. C’est tout de même curieux que la fédération n’use pas de son autorité pour sauver la carrière de ces joueurs en attendant l’instauration d’une loi régissant ce genre de conflit.