Sports

La polémique stérile des athlètes

La première médaille olympique marocaine a été décrochée par feu Abdessalam Radi aux Jeux Olympiques de Rome en 1960. Au lendemain de l’indépendance et sans aucune infrastructure et avec la seule motivation de l’amour de la patrie, ce grand athlète a hissé haut le drapeau marocain marquant ainsi la première présence de l’athlétisme marocain sur l’échiquier des compétences internationales. Vinrent une décennie plus tard Haddou Jaddor, Abdessalam Ghazi puis Hassania Drami, les fers de lance de l’athlétisme national des années 70 qui acquirent rapidement une renommée internationale.
Pendant tout ce temps, l’unique souci des rares athlètes marocains était d’honorer le drapeau national.
C’était une époque où l’athlétisme n’aboutissait pas encore vers les lingots d’or et les contrats juteux de publicité tous azimuts. Lors des années 80 et avec le début de l’instauration des infrastructures modernes le sport en général et l’athlétisme en particulier allaient franchir un grand pas en avant, notamment après l’organisation de la 9e édition des Jeux méditerranéens par notre pays.
Le couronnement de cette avancée était l’émergence de Said Aouita. En détrônant les grands athlètes internationaux, surtout les maîtres britanniques des demi-fonds (Steve Cram, Sebastian Coe), Aouita fait tourner tous les projecteurs de l’athlétisme vers notre pays devenu depuis lors une terre fertile de champions. Pendant toute cette période glorieuse, nos athlètes ne s’occupaient que de leurs jcondition physique se concentrant sur les performances à réaliser.
Ce n’est que vers la dernière décennie du XXe siècle que nos athlètes ont commencé à outre passer leurs performances et s’intéresse davantage aux sorties médiatiques et aux déclarations à travers différentes tribunes, se faisant même inviter à la télé pour imposer leurs positions personnelles et régler des comptes de bas niveau. Il en va de même pour une fédération quasi inexistante qui se contente de prendre part aux contentieux entre stars et dirigeants oubliant ses responsabilités et son rôle de tuteur de l’athlétisme national. Ainsi, le linge sale et puant de sueur, loin de se contenter des laveries locales, est lavé en dehors des frontières. À la honte du public marocain d’ailleurs, qui a mal pris les sorties de nos athlètes sur des chaînes de pays frère en mal de polémiques et de sensationnalisme. Pendant ce temps-là, la commission provisoire de la FRMA est sur une autre planète.
Une nonchalance et un laisser-faire qui frôle l’anarchie et qui nécessite un retour au sens du devoir pour sauvegarder notre athlétisme et surtout nos athlètes constamment courtisés par les grandes nations occidentales offrant leurs nationalités sur un plateau à qui veut d’entre eux.

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