Le tennis, qui a connu une quarantaine d’infractions depuis l’instauration des contrôles en 1986, doit ses plus retentissantes affaires surtout à quelques joueurs argentins, performants sur terre battue, convaincus de dopage aux stéroïdes, dont Mariano Puerta, finaliste 2005 à Roland-Garros. Mais depuis, le petit cercle des meilleurs mondiaux n’a plus été ébranlé que par des histoires de cocaïne, un stimulant certes interdit en compétition mais reconnu pour n’être pas le meilleur produit dopant du marché. Contrôlé positif à la cocaïne fin mars en marge du tournoi de Miami, Gasquet est suspendu provisoirement en attendant sa comparution dans les prochaines semaines devant un tribunal antidopage de la Fédération internationale de tennis (ITF) qui doit décider de sa sanction. Avant le Français, c’est aussi un contrôle positif à la cocaïne en 2007 qui avait poussé la Suissesse Martina Hingis, ancienne N°1 mondiale, à mettre un terme pour de bon à sa carrière avant même d’avoir écopé de deux ans de suspension. Avec un peu plus de 2.OOO tests menés lors de l’année 2008, contre un peu moins de 1.750 en 2005, le tennis passe pour être l’un des sports professionnels qui prend la lutte antidopage très au sérieux. «D’expérience, je n’ai rien vu dans le tennis qui nous fasse suspecter des pratiques dopantes inquiétantes comme celles qu’on voit dans certains sports d’endurance», souligne Christiane Ayotte, la directrice du laboratoire antidopage de Montréal.