La sélection sud-africaine a battu l’équipe du Ghana par 2 buts à 0, lundi à Oujda, pour le compte de la première journée du groupe C.
Il n’a fallu que 35 minutes à Banyana Banyana pour rappeler à tout le monde pourquoi elles sont les championnes en titre. Deux buts secs, signés Linda Motlhalo (28e) et Jermaine Seoposenwe (34e), ont suffi à refroidir les ardeurs d’un Ghana en quête de repères après son absence en 2022.
Solide dès les premiers ballons, la sélection de Desiree Ellis a fait parler son expérience. La VAR valide une faute sur Noxolo Cesane et Motlhalo se charge du reste. Contre-pied limpide, plein de sang-froid, petit filet droit : 1-0. Et à peine le temps de respirer qu’arrive le second. Une montée tranchante de Lebohang Ramalepe, une passe parfaitement dosée pour Seoposenwe, et une finition à ras de terre côté opposé. Le break est fait, et déjà presque le match plié.
Face à cette maîtrise, les Black Queens ont longtemps couru après l’ombre de leurs adversaires. Revenues sur la scène continentale après avoir manqué l’édition précédente, les Ghanéennes ont manqué de justesse et de réalisme.
Deux barres transversales, une pour Evelyn Badu, une autre pour Alice Kusi, résument leurs espoirs contrariés.
La gardienne sud-africaine Andile Dlamini, elle, a tout fait pour préserver sa cage inviolée. Vigilante, décisive sur ses sorties, elle a repoussé chaque tentative adverse avec une autorité tranquille.
Dans les vingt dernières minutes, Ellis a savamment géré le temps restant. Les entrées d’Hildah Magaia et de Ronnel Donnelly ont permis à ses joueuses de conserver le ballon et de calmer les velléités ghanéennes. Le tout sans panique, sans excès, avec ce détachement propre aux grandes équipes.
Avec cette victoire, l’Afrique du Sud enchaîne un troisième succès consécutif lors de ses matchs d’ouverture en phase finale de CAN, après avoir battu le Nigeria en 2018 et 2022. Le message est clair: il faudra encore compter sur elles. Leur déplacement au Maroc est loin d’être une simple promenade de santé.
Pour le Ghana, en revanche, la marge d’erreur se réduit déjà dans ce Groupe C relevé, où le Mali et la Tanzanie complètent le tableau. Il faudra rebondir, et vite.













