Sports

L’analyse politique de Fakhreddine

L’ex-joueur et entraîneur du WAC, Fakhreddine Rajhi, n’a jamais fait dans la langue de bois. Il dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas même si sa franchise ne le sert pas toujours comme il est toujours le cas pour les hommes de principes et de conviction.
L’usage en football, c’est qu’il est déconseillé à un joueur ou un entraîneur de dire la vérité. Sinon, il sera jeté en pâture pour que la foudre du limogeage s’abatte sur lui dans le système dictatorial des dirigeants de notre football. Or Fakhreddine ne connaît pas la subtilité payante, ni la complaisance hypocrite, aussi bien sur un terrain que dans la vie privée. C’est un homme vrai dont la sincérité est un trait de caractère, qu’il parle de football, des faits de société ou de la politique.
Il a le verbe facile parce qu’il ne se complique pas la vie en essayant de plaire même quand on l’appelle par téléphone pour le questionner sur les élections législatives. Il était en train de déjeuner en compagnie de ses amis et répondait aux questions de notre journal même quand il avait la bouche pleine.
Rachid Daoudi, qui était à table avec lui, ne cessait pas de la narguer en commentant d’une manière ironique ses réponses. Mais Fakhreddine parlait sérieusement d’un sujet très sérieux qui engage l’avenir de tous les Marocains : «je suis optimiste quant au déroulement des élections législatives. En premier lieu parce que SM le roi Mohammed VI s’est engagé personnellement dans cette bataille de la consolidation de notre démocratie. Le souverain l’a réitéré à maintes reprises dans ses discours quand il a appelé à ce que ces élections soient un véritable tournant dans la pratique politique dans notre pays.
Il me semble que tout le monde suit cette orientation d’après ce que je constate quotidiennement sur le terrain et aussi dans les débats télévisés des partis politiques.» Mais Fakhreddine, qui sait que la politique ressemble à un ballon et qu’elle peut être déviées de sa trajectoire, reste prudent dans son optimisme.
Comme il sait qu’on ne peut changer le monde en une journée de vote, il estime que le soir du 27 septembre sera un acquis pour le Maroc même si les élections ne donneront que 50 % d’élus valables. Ce qui ne l’empêche pas de constater que cette campagne électorale innove par la qualité des candidats qui sont pour la plupart des intellectuels.
Et comme Fakhreddine est un sportif aguerri, il déplore que les candidats évoquent peu ou proue dans leur programme la politique sportive de notre pays. Un constat pertinent d’autant plus que Fakhreddine rappelle aux futurs élus que le sport est un fait de société qui contribue à la promotion humaine, sociale et économique des jeunes.
Ce faisant, «l’oiselet» du WAC reste certain que ces élections seront différentes des autres ne serait-ce que par la neutralité active du ministère de l’intérieur qui, pour une fois, a suspendu des caïds, des Mokaddem et des Chioukhs.

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