C’est à l’Institut national du sport et de l’éducation physique de Paris (INSEP), lieu symbole « où les sportifs de haut niveau s’entraînent tout en préparant leur insertion professionnelle », comme l’a souligné le ministre, que l’événement a été lancé, en présence de Viviane Reding, Commissaire européenne à l’Education et à la Culture à l’origine du projet, et de Henri Sérandour, président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF). Pour le ministre, cette année doit permettre de multiplier les « projets associatifs à fortes potentialités éducatives et sociales ». Le programme européen compte 200 projets dans 28 pays pour un budget de 11,5 millions d’euros, ce qui représente des subventions de 20.000 à 150.000 euros par projet selon leur caractère communautaire, national ou régional.
En France, six projets ont été retenus, conçus par l’association « Fais nous rêver », le CROS de Haute-Normandie, la Fédération française de canoë-kayak, les Fédérations françaises de rugby et d’athlétisme et l’association Arc-en-ciel. Un comité de pilotage qui inclut ministère des Sports, ministère de l’Education et CNOSF, suit ces projets. Viviane Reding a rappelé que cette manifestation pourrait aider à faire inclure une référence au sport dans le futur Traité européen. Elle compte mettre en avant « l’esprit d’équipe (…) meilleur antidote à l’individualisation de nos sociétés ». Mais aussi souligner « le rôle du sport dans l’intégration des groupes défavorisés ». Et la Commissaire européenne de citer l’un des projets qui se réalise en Irlande où il est tenté de « réintéresser » les jeunes aux études « via -par exemple- l’étude de la géographie au travers des équipes nationales ».
« Je ne désespère pas de voir dans le futur Traité constitutionnel de l’UE une référence au sport, et je suis persuadée que ce type d’actions peut nous aider », a-t-elle dit. Le président du CNOSF, Henri Sérandour, a proposé de son côté la création d’un Office européen de la jeunesse, calqué sur le modèle de l’Office franco-allemand (OFAJ) pour augmenter les échanges et « conforter la reconnaissance du sport comme phénomène éducatif ».