Tous les scénarios étaient prévisibles sauf celui vécu à Casablanca entre le RCA et le FUS dans la salle omnisports Sidi Mohammed. Dès le début de la rencontre, dirigée par le duo arbitral Mabrouk et Ziad, tout le monde croyait à un match des plus musclés.
Après un premier quart-temps plus au moins équilibré à travers duquel les deux protagonistes ont fait montre d’un jeu équilibré dans tous les compartiments. Ce set s’achève au profit du Raja 21/15. Peu serein et perturbé par l’aplomb des rajaouis, le FUS a opté pour la neutralisation du meneur de jeu des verts Mustapha Khalfi par la méthode très connue du box-and-one («le carré») plus un. Cette méthode n’a pas donné le résultat escompté devant un très grand manipulateur du ballon : Khalfi. Bien au contraire, elle a fatigué et même épuisé le chargé de mission Machkour ainsi que son remplaçant. Très bien emmenés par l’axe infaillible Khalfi, Lichtaf et Amrallah, les poulains de Mustapha Tazeroualet, s’emparent du deuxième quart-temps 31/19.
De retour des vestiaires, rien n’a changé pour le FUS dans un jour jamais vécu auparavant puisque Moutalib, Mouak, Aït Belhadji, Machkour et consorts, tous plongés dans un jeu brouillon et personnel laissant de côté les instructions de leur deux managers, Yatribi et Mallé, laissant l’initiative au Raja qui a su alterner intelligence, rapidité et transition pour une sélection de shoots efficaces et un festival torrentiel à trois points pour clôturer un magistral troisième quart-temps à son actif 52/28. Pour les observateurs présents dans la salle, les dirigeants, le public, tous sont unanimes qu’ils s’agissaient bel et bien d’un FUS méconnaissable. Se trouvant dans une situation perplexe, les visiteurs ont entamé le dernier set par le système de défense 2-3 sans par ailleurs trouver la solution en attaque. Ce scénario fluctuant montrait le manque de maîtrise des Fussistes sur le jeu, le manque du collectif, de rigueur dans les passes, de créativité et d’agressivité offensive. Pour le coach du FUS, Rachid Yatribi, la défaite humiliante de son équipe a des explications. «Le départ de Jacques Missingué, un pivot de métier, et la blessure d’ Adic Baba y étaient pour quelque chose, mais ce n’est pas un alibi pour m’innocenter. On a joué dans la confusion, mais on a perdu beaucoup trop de ballons en transition. Je félicite le Raja pour sa belle prestation», a déclaré ce dernier. Le score de fin de match 65/39 en dit long sur une rencontre que les Fussitses sont appelés à oublier très vite. Lors du dernier set, les Verts et Blanc ont fait preuve d’une équipe bien organisée. Ils étaient l’équipe la plus complète, la mieux structurée et la plus forte tactiquement. «Ce soir c’est le succès d’un club, de son président, de ses dirigeants et de son staff. Tout le monde a fait un travail énorme. La saison est bien lancée pour nous.
Le FUS restera à jamais un grand club», a confié Mustapha Tazaroualet, entraîneur du RCA. Dans les dernières minutes, les locaux ont réussi des phases de jeu spectaculaires ce qui a épaté les spectateurs présents. Score final : 65/39. À Rabat, le match au sommet entre l’ASS et le WAC s’est achevé au profit des locaux sur la marque étriquée de 62/58. Les Rouge et Blanc ont frôlé l’exploit. Une opportunité de prendre les commandes et s’emparer du titre de champion d’automne. Ce match s’est joué jusqu’au coup de sifflet final ou le sort de la partie a basculé du côté des coéquipiers de Mustapha Didouch, qui ont fait l’essentiel. L’arbitrage de Hanafi et Dada a été contesté par le WAC. Le MAS, pour sa part, s’est réveillé pour de bon et a dévoilé son intention de jouer les premiers rôles cette saison. Le score de 90/73 obtenu devant la RSB passe de tout commentaire. La belle opération de la journée est à mettre à l’actif des hommes de Hassan Ferzouz qui ont fait tomber l’une des révélations de la saison l’IRT sur le score de 68 à 60. Quant aux tabagistes, et après plusieurs désillusions cette saison, ils ont renoué avec le succès avec l’équipe la plus accrocheuse du championnat sur la marque de 75 à 82.