Jamais dans l’histoire de la Ligue des champions, un club battu de quatre buts à l’aller n’avait en effet réussi à renverser la vapeur au retour et obtenir sa qualification. Le Bayern a échoué, mais peut se consoler en se disant qu’il a fait illusion pendant une heure.
Avec les retours de Philipp Lahm et de Lucio en défense, Jurgen Klinsmann, conspué à son entrée sur le terrain par les spectateurs de l’Allianz-Arena qui ont encore réclamé son départ, a pu aligner une équipe plus ambitieuse, même en l’absence de Miroslav Klose, convalescent, de Lukas Podolski, blessé, et de Bastian Schweinsteiger. Emmenés par un Ribéry intenable, les Bavarois ont été les plus dangereux en première période grâce à une tête de Luca Toni (5), un tir de l’ancien Marseillais rasant la transversale catalane (13) et une reprise de Toni (45) frô_lant le montant droit de Victor Valdes. Privé de Thierry Henry, grippé, le FC Barcelone a laissé passé l’orage pendant quinze minutes avant de reprendre la direction des opérations. Les joueurs de Josep Guardiola, qui, suspendu, a suivi la rencontre des tribunes, ont fait alors l’étalage de leur supériorité technique, tout en cédant à une certaine et légitime facilité. Comme à l’aller, les Catalans, notamment Dani Alves et Lionel Messi, ont donné le tournis à la défense bavaroise, à l’image de cette louche de Messi sur un défenseur bavarois (24) et d’un raid de l’Argentin rattrapé in extremis par son compatriote Martin Demichelis (36).