Le Brésil et l’Italie s’imposent

On aurait pu s’attendre à un match déséquilibré entre les quadruples champions du monde et les Turcs, présents pour la deuxième fois en phase finale. C’était oublier que les Brésiliens n’ont gagné que difficilement leur ticket pour le Mondial en perdant six rencontres en éliminatoires. La fin de première mi-temps tranchante des Brésiliens aurait pu confirmer leur supériorité. Mais ils se heurtaient au gardien turc, Rustu. Dans le temps additionnel, Hasan Sas a fusillé Marcos, inscrivant le premier et seul but turc. Jusqu’alors, celui vers qui tous les regards se sont portés, Ronaldo, ne s’était guère montré, jusqu’à la 50e minute quand il marquait son premier but en Seleçao depuis la Copa America en 1999. Après, Luizao a été irrégulièrement arrêté juste avant la surface par Alpay. Peu inspiré tout le match, l’arbitre a exclu le défenseur et désigné le point de penalty. Rivaldo n’a pas dédaigné l’offrande et a marqué, sans pour autant faire disparaître les doutes sur le niveau réel de son équipe. L’arbitre Kim Young Joo, n’a pas manqué se s’illustrer à nouveau. Unsal ayant envoyé le ballon vers Rivaldo et le Brésilien, un tantinet tricheur, ayant simulé l’avoir reçu sur la tête, l’arbitre a exclu Unsal. Senol Gunes, sélectionneur de la Turquie, n’a pas caché sa déception. «On a déployé beaucoup d’efforts. On ne méritait pas ça. Le résultat est une injustice, je dois le dire» a-t-il déclaré à l’issue de cette rencontre. Si le Brésil ne l’a emporté qu’à l’arrachée, la victoire du Mexique sur la Croatie a été plutôt facile. Des débuts victorieux des Mexicains donc dans le groupe G, grâce à son homme Cuauhtemoc Blanco qui a fait plier (1-0) une équipe croate, troisième en 1998, qui n’a pas su renouveler des cadres vieillissants. Mirko Jozic avait pourtant décidé de jouer la carte de l’expérience en alignant cinq joueurs ayant entre 32 et 34 ans. Mais, au fil des minutes, les Croates ont baissé de rythme, s’éteignant progressivement. Au bout d’une demi-heure, le petit feu d’artifice croate était terminé. Le Mexique, pourtant qualifié au dernier moment dans la zone Concacaf, a peu à peu pris les affaires en main. Un penalty a concrétisé la main mise mexicaine sur le match.
L’inévitable Blanco est venu en effet buter en pleine surface sur Boris Zivkovic qui avait mis sa jambe en opposition. Le défenseur croate a été exclu et Blanco (9 buts lors des éliminatoires) s’est chargé de la transformation. La Croatie, révélation de 98, risque ainsi de voir le mondial-2002 se terminer rapidement pour elle dans la mesure où elle rencontrera l’Italie pour son deuxième match, samedi. Toujours dans le groupe G, l’Italie a eu le dernier mot face à l’Equateur grâce à Vieri. L’attaquant de l’Inter milan a signé le doublé d’une facile victoire (2 à 0) de son pays pour l’entrée en matière de la Squadra Azzura au mondial, lundi dans le stade couvert de Sapporo au nord du Japon. Il n’a fallu que sept minutes à «Bobo» pour faire mal aux Equatoriens, visiblement tendus alors qu’ils disputent la première coupe du monde de leur Histoire.
L’Interiste a ouvert le score en reprenant un centre de Totti en retrait. Quelques minutes plus tard, il a envoyé un tir mal repoussé par le pied du gardien José Cevallos. Seul face au filet, «Bobo» n’avait plus qu’à pousser le ballon. Une victoire méritée et une Squadra réaliste et gagnante.