Le dopage. Un spectre qui guette toutes les disciplines sportives. Ces dernières années, les instances sportives internationales ont pris conscience de la prolifération de ce fléau, non seulement au milieu des sportifs débutants, mais également des sportifs de haut niveau, champions dans leurs disciplines.
Entamée dimanche, la réunion du comité exécutif et du conseil de fondation de l’Agence mondiale antidopage (AMA) s’est tenue à Montréal. Lundi, l’agence a voté son budget pour l’année 2003, qui totalise 21 millions de dollars, soit une hausse de 15 %. Le vote est intervenu après avoir reçu l’assurance que l’AMA obtiendrait de tous les états membres les sommes nécessaires pour boucler son budget 2002. A la veille de l’ouverture de cette réunion, une trentaine de pays n’avaient toujours pas confirmé leur contribution à ce budget qui s’élève à 18,27 millions de dollars. « La bonne nouvelle, c’est que tous les gros joueurs, notamment les Etats-Unis, la Russie et l’Italie, ont maintenant payé, ou se sont engagés à le faire, leur contribution pour 2002 », a déclaré à l’AFP le porte-parole de l’AMA, Frédéric Donzé. Cette question de financement est d’autant plus importante que le Comité International Olympique (CIO) s’est engagé à égaler chaque dollar versé par les parties. Pour les exercices précédents, celui de 2000 et de 2001, le CIO s’est acquitté tout seul du financement de cette instance créée en 1999 à son initiative.
Le premier vrai scandale avait pour nom Ben Johnson, le Canadien déchu de sa médaille olympique remportée durant les Jeux Olympiques de Séoul en 1988 pour le 100m. La cause en est bien sûr le dopage. La Canadien a été déclaré positif à plusieurs substances dopantes. Et par la suite, les cas de sportifs de haut-niveau qui se dopant sont devenus de plus en plus nombreux.
La discipline sportive la plus touchée semble être l’haltérophilie. Il ne se passe pas une compétition sans qu’un cas de dopage parmi les haltérophiles ne soit mis au devant de la scène. L’exemple du Turc d’origine bulgare, Souleimanov, champion du monde et champion olympique de la discipline et qui a été déclaré positif dans le début des années 90, est à citer. Ces dernières années, plusieurs critiques ont été adressées aux tests de dépistage des substances dopantes. Des divergences existent sur le fait déclarer une substance dopante ou pas. Citons dans ce contexte le cas du « Di-Antalvic», un antalgique prescrit par les médecins et qui est décelé dans le sang en tant que matière dopante.
L’EPO (Erythropétine) est une substance dopante qui a fait couler beaucoup d’encre ces derniers temps. Cette substance agit sur le corps en faisant augmenter le nombre de globules rouges ce qui procure à l’athlète une plus grande réserve en oxygène. Seulement, les spécialistes affirment qu’un entraînement en altitude peut avoir les mêmes conséquences que la prise de l’EPO. L’athlète marocain, Brahim Boulami, qui a été déclaré justement positif à cette substance, est à citer.
Le Marocain n’a pas cessé, de clamer haut et fort, que les résultats des tests effectués par l’IAAF ne sont que la conséquence d’un entraînement en altitude, à Ifrane notamment.