Le Burkina Faso impose sa présence

C’est le premier véritable exploit de la 24e Coupe d’Afrique des Nations que celui réalisé par le Burkina Faso qui a tenu en échec le Sénégal, lundi au stade El Menzah de Tunis. Les Lions du Sénégal figuraient en tant que grands favoris face à cette formation burkinabée, la plus jeune des 16 équipes de la compétition, avec une moyenne d’âge de 23 ans.
Le Burkina, 4ème au classement de la CAN 1998, (meilleure performance dans une CAN) est la 72ème formation au classement de la Fédération internationale de football. Ce qui n’a pas empêché les Etalons du Burkina de résister, voire de menacer la formation sénégalaise. Cette dernière, malheureuse finaliste de l’édition précédente, n’a pas pu desserrer l’étau constitué par la défense burkinabé autour de Moussa Ouattara et Lamine Traoré. Le Burkina a même failli s’imposer dans les arrêts de jeu quand son remplaçant Tanguy Barro s’est retrouvé seul dans la surface, avant d’être repris de justesse par Malick Pape Diop (92e).
A la pression de l’attaque sénégalaise, qui n’a pu s’exercer que pendant un quart d’heure en seconde période, les Burkinabés ont répliqué par plusieurs contre-attaques, qui n’ont rien donné. Force est de constater que la présence du Burkina Faso plaçait ce match sous haut voltage pour un Sénégal de plus en plus tendu au fur et à mesure que le temps passait. Il faut dire que rien n’a marché pour le Sénégal qui rêve toujours d’un premier titre dans la CAN. Les Lions de la Teranga, prétendants à la victoire finale après leur belle année 2002 (finale de la CAN, quarts de finale du Mondial), ont buté pendant 90 minutes sur une vaillante équipe burkinabé. Tout compte fait, le Burkina aura quand même causé un malaise à la sélection sénégalaise.
Les joueurs de cette dernière ont quitté le terrain sous les sifflets du public du stade d’El Menzah après la fin de la partie. En revanche, les Burkinabés étaient acclamés et applaudis. Leur comportement lors de la rencontre prouve que les Etalons du Burkina visaient bien l’or à Tunis.