L’annonce a été faite jeudi dernier à la presse sportive nationale. Il n’y aurait pas de période transitoire pour le sport roi, la saison 2005-2006 étant celle qui donnera le coup d’envoi au professionnalisme du football au Maroc. Comme présenté par les membres fédéraux l’instauration du professionnalisme a été recommandée par la FIFA.
Ce sont curieusement les recommandations des instances internationales qui ont précipité les choses pour consacrer le professionnalisme et la mise à niveau des clubs. Ces mêmes membres fédéraux ont ajouté que la signature du contrat-programme de la mise à niveau du football national, le 9 juin dernier, entre le gouvernement, les collectivités locales et la FRMF, est le fruit de larges concertations entre toutes les instances chargées de la chose footballistique nationale.
Ainsi, comme l’explique M’hammed Aouzal, la Fédération royale marocaine de football (FRMF) sera gérée comme une entreprise commerciale avec un directeur général et un personnel qui devra répondre à un nouveau profil et les clubs devront à leur tour mettre en place une administration, recruter un staff médical, financier et technique, en somme plus de place pour le bénévolat.
Les élus au sein des instances footballistiques siégeront au conseil d’administration. «Mais, si ce projet a été mis en application, c’est en concertation avec les pouvoirs publics qui ont décidé d’ouvrir les vannes du trésor, pour aider les clubs à édifier l’infrastructure adéquate », a expliqué le responsable fédéral. C’est ainsi que nos joueurs auront le droit au gazon artificiel. Autre innovation les centres de formation. Durant ces interventions Ahmed Ammor, secrétaire général de la fédération, a annoné l’obligation du formalisme contractuel dans les relations club-joueur et club- entraîneur.
Désormais, les joueurs et les entraîneurs devront être liés à leurs clubs de manière contractuelle et ce contrat devra être non contraire à l’ordre public et aux bonnes mœurs. A ce sujet, il est à préciser que l’instance fédérale a expédié aux clubs un contrat pré-établi qu’elle devra homologuer après la signature des parties contractantes, qui devront se plier à ces contrats types que les juristes qualifient de contrat d’adhésion.
Ce contrat peut être critiqué par l’acteur principal, à savoir le joueur, c’est pour cette raison que l’on assistera certainement à la création du syndicat des joueurs professionnels. En bénéficiant de la manne financière, les dirigeants des clubs se retrouvent face à l’autre revers de la médaille, c’est l’introduction des garde-fous. Les argentiers des clubs devront tenir une comptabilité soumise au commissariat au compte. Le club est ainsi tenu de justifier les dépenses à hauteur de la subvention accordée par l’instance fédérale.
Cette dernière bénéficiera de l’aide de l’Etat. En effet, l’engagement du gouvernement à contribuer au financement de ce projet par une enveloppe budgétaire de 280 millions de dirhams.