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Le grand retour de Sampras

«Je crois toujours avoir un autre Grand Chelem dans ma raquette…», c’est avec cette certitude que le roi de New York, l’Américain Pete Sampras est allé ramener son 14e titre du Grand Chelem. Le joueur de 31 ans vient de signer un exploit sans précédent, lui qui n’avait plus gagné un seul tournoi depuis son septième titre à Wimbledon en juillet 2000. c’était au dépens de son compatriote André Agassi, lors de la finale de l’US Open où Pistol Sapmras s’est imposé par 6-3 6-4 5-7 6-4. Bredouille pendant 26 mois et 33 tournois, dont deux finales à l’US Open en 2000 et 2001, il a attendu le moment idéal pour retrouver sa classe d’antan, poussé par cet affrontement avec son vieux rival.
«Chaque fois que je joue contre Andre, j’aime jouer, je me surpasse», a déclaré le King of The Court, rendant hommage à son aîné d’un an, lauréat de sept titres du Grand Chelem et vainqueur à New York en 1994 et 1999. «Je suppose que je suis de retour», a lancé le lauréat, comme une provocation à tous ceux qui l’envoyaient depuis des semaines à la retraite. Et à ceux qui doutaient de ses capacités à gagner, comme le Britannique Greg Rusedski, battu par Sampras au troisième tour.
Il clamait haut et fort son désir de revenir sur le devant de la scène tennistique mondiale. Contre vents et marées, contre l’évidence de son «échec» qui s’accumulait, contre des défaites parfois indignes de sa réputation, contre les avis de certains experts, et en parfaite contradiction avec son palmarès figé, comme déjà écrit. Son air têtu n’était pas qu’un excès d’orgueil d’une star en voie de disparaître. C’était une conviction.
Dans son jardin de Flushing Meadows, où il était devenu le plus jeune champion de l’US Open, à 19 ans et 28 jours, en 1990, (avant trois autres succès en 1993, 1995 et 1996), Sampras a poussé l’art du serveur-volleyeur à son sommet, retirant toute capacité de défense au spécialiste du retour Agassi dans les deux premiers sets.
Douze aces, un service pointé à 212 km/h, son plus rapide du tournoi, en première manche, bouclée en 29 minutes. Quatre aces seulement la deuxième manche. De quoi boucler les deux premières manches en toute beauté. Revenu à deux sets à un sous l’oeil angoissé de Steffi Graf, Agassi prenait alors le contrôle de la rencontre, imposait son rythme, mais quelques coups de génie de Sampras aux moments les plus cruciaux allaient l’empêcher d’en être récompensé. Jouant son cinquième match en sept jours, Sampras semblait à la peine physiquement.
Mais il conservait son service. Le tenace Agassi a fini par s’effriter, laissant la victoire au Ball Pistol. Du haut de son podium, Sampras a indiqué qu’il se donnait jusqu’à la fin de la saison pour réfléchir à la suite de sa carrière.
En attendant, l’homme aux 14 victoires en Grand Chelem va savourer ce sacre new-yorkais, qui a dû lui manquer. Le roi de la raquette ne semble pas décidé à baisser les bras.

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