Ce lundi, l’hippodrome Rabat-Souissi accueille la deuxième édition des Courses hippiques internationales. Ils sont une soixantaine de chevaux, provenant de France, d’Arabie Saoudite, d’Allemagne, d’Espagne, de Suisse, de Tunisie, d’Algérie, des Emirats Arabes Unis et du Maroc, à disputer cinq prix, dont deux sont internationaux. Il s’agit du Grand Prix SM Mohammed VI et du Grand Prix Moulay Rachid. La première manifestation est la plus prestigieuse au programme cet après-midi. Elle connaîtra la participation de dix chevaux, français, saoudiens et marocains, qui ont fait leur preuve sur plus d’un parcours. Les Klass man de Zakaria Hakam, Neamaa du haras du prince Sultan Ibn Abdelaziz, ou alors Karman de l’écurie de Syrah se livreront une lutte acharnée tout au long des 2000m du parcours, pour décrocher le Grand Prix et par la même la coquette somme de 250.000 dirhams. «Les chevaux qui sont alignés pour le Grand Prix SM Mohammed V sont de renommée mondiale. Il est certain que le niveau de la compétition sera très relevé», a estimé Ahmed Slimani, directeur adjoint de la Société royale d’encouragement du cheval (SREC), organisatrice de la manifestation lors d’un point de presse tenu vendredi matin à Rabat. Pour sa part, le Grand Prix SAR My Rachid, couru sur 1400m, est doté de 140.000 dirhams. En outre, trois autres courses, nationales cette fois-ci, sont au programme. Il s’agit du Grand Prix de la Société royale d’encouragement du cheval qui ouvre le bal à 14h30 et qui verra la participation de quelque 19 chevaux âgés de 4 ans et plus sur une distance de 1700m. L’heureux gagnant a droit à 70.000 dirhams. La seconde course nationale au programme est dotée du Grand Prix de l’Association royale marocaine des propriétaires et éleveurs de chevaux pur-sang arabe (60.000 dirhams). Cette course est ouverte aux femelles pur sang arabe de 4 ans et plus qui concouront sur une distance de 1200m. Enfin, un Grand Prix a été réservé au ministère de l’Agriculture et du développement rural. Couru sur une distance de 1400m, ce prix, doté de 80.000 dirhams, verra la participation de dix chevaux mâles pur-sang arabe de 4 ans et plus. Le choix d’organiser une manifestation sportive de ce genre en début de semaine a suscité plus d’une question. En effet, ces deuxièmes courses internationales devaient avoir lieu en avril dernier. «Mais le contexte international, dominé à l’époque par la guerre en Irak, nous a poussés à reporter la date du déroulement de la compétition», a précisé le directeur adjoint de la SREC. Et d’ajouter : «En concertation avec la fédération internationale, nous étions obligés de programmer la course un lundi, et ce pour permettre aux chevaux internationaux de participer massivement. Nous n’avions pas le choix. Le mois de Ramadan est pour bientôt et après, une nouvelle saison de courses commencera». Pour la première fois, les organisateurs de cette deuxième édition des Courses hippiques internationales ont invité deux pays africains, le Mali et le Sénégal en l’occurrence. «La présence des responsables africains entre dans le cadre de la coopération entre le Maroc et ces pays-là dans le domaine de l’élevage et des courses de chevaux. L’objectif en est de leur permettre de toucher de visu le niveau que notre pays a atteint dans ce secteur», explique Ahmed Slimani, chiffres à l’appui. Le nombre des courses hippiques organisées au Maroc ont en effet connu une grande hausse, passant de 300 courses nationales en 1980, à 850 en 1990 pour atteindre les 984 en 2001. Il en est de même pour les chevaux engagés qui n’étaient que 1600 il y une vingtaine d’années. Actuellement, ils sont quelque 5000 chevaux à participer régulièrement aux courses nationales. Le nombre de leurs propriétaires a également enregistré une grande hausse, passant de 200 propriétaires au début des années 80 à plus de 1200 il y a deux ans.