Plus qu’un événement sportif, la Coupe du monde est devenue aussi une affaire de sous. Pour les politiques et les économistes, l’effet Coupe du monde est plus important que la Coupe du monde elle même. D’après une analyse faite par un institut privé, le Japon, pays co-organisateur, avec la Corée du Sud, de la Coupe du monde 2002 de football, peut tabler sur 25,8 milliards de dollars de retombées. Outre les investissements réalisés dans la construction d’infrastructures sportives, cette somme comprend les recettes encaissées auprès des spectateurs, des sponsors, des médias…pendant les mois de mai et juin prochains. Les bénéfices que devrait réaliser l’économie du pays du Soleil levant touchent presque tous les secteurs d’activité : demande accrue dans les secteurs de la construction, des biens manufacturés, du commerce, du transport et des services. «La Coupe du monde pourrait servir de catalyseur en ces temps de récession», a précisé Norio Kamijo, chercheur à l’institut. L’institut, département de recherche de l’agence de marketing Dentsu, qui a obtenu de la FIFA les droits exclusifs de représentation pour l’événement, estime cependant qu’une élimination des coéquipiers de Nakata avant les quarts de finale ferait perdre plus d’un milliard d’euros de retombées au pays. En revanche, leur victoire en finale entraînerait une hausse de 2,5 milliards d’euros.