L’efficacité du jeune Osaze Odemwingie, 22 ans, auteur de deux des quatre buts de la révolte nigériane contre l’Afrique du Sud (4-0), a sans doute conforté le sélectionneur Christian Chukwu dans ses choix. La veille, il avait exclu trois de ses cadres, Celestine Babyaro, Yakubu Aiyegbeni et Victor Agali, coupables d’être rentrés seulement à l’aube à l’hôtel.
« Le Nigeria a beaucoup de jeunes talents qui arrivent (…) Beaucoup de ces jeunes joueurs vont bientôt faire parler d’eux », prévient Odemwingie, qui évolue à La Louvière (1re Division belge) depuis l’été 2002. En Tunisie, il manque certes l’attaquant de l’Inter Milan (1re div. italienne) Obafemi Martins, qui a préféré la rigueur du Calcio à la douceur tunisienne. Mais il y en a d’autres, qui sont là pour conjuguer au futur le football nigérian : Seyi Olofinjana (23 ans/SK Brann/NOR), le « Lensois » John Utaka (22 ans), mais aussi le gardien de but Vincent Enyeama (21 ans), récent vainqueur de la Ligue des champions d’Afrique avec Enyimba. « Cela montre que le Nigeria possède un grand réservoir de joueurs », estime le capitaine nigérian Augustin « Jay Jay » Okocha, cité par la presse nigériane.
« Je suis particulièrement heureux que Odemwingie soit venu pour marquer deux buts pour ses débuts en Ligue des champions. Peu de joueurs sont capables de faire cela. Il a montré qu’il avait faim. », ajoute-t-il. Odemwingie, né à Tachkent, en ex-URSS, d’une mère russe et d’un père nigérian, n’a pas seulement impressionné son capitaine en marquant deux magnifiques buts contre l’Afrique du Sud, à Monastir (est).
Il a aussi prouvé qu’il avait des nerfs malgré son jeune âge en inscrivant contre l’Angola (2-2), à Bénin City (Nigeria), un penalty égalisateur crucial lors du dernier match de qualifications. Un but qui avait permis au Nigeria de se qualifier aux dépens des Angolais.
« Il a pesé dans l’équipe, assure Lawal, dont la 1ère sélection remonte à 1997. Il a encore beaucoup à apprendre, mais s’il reste concentré, il aura une belle carrière ».