Le débat a confirmé les divergences d’intérêts entre les clubs européens d’un niveau moyen et les représentants du G-14, regroupant les 14 clubs les plus puissants du vieux continent, l’Union Européenne de football (UEFA) essayant de calmer le jeu en affirmant qu’elle était « en phase de négociation». «Le football est un sport de masse et il faut tenir compte de l’avis de tous les clubs. Derrière les aspects financiers, il ne faut surtout pas oublier que le football doit apporter du plaisir», a rappelé le Grec Petros Kokkalis, vice-président d’Olympiakos le Pirée (D1 grecque).
Cette position est en claire opposition avec celle du G-14, exprimée par son directeur général Thomas Kurth, selon lequel «l’objectif est avant tout de gagner» alors que « les clubs doivent faire face à des rémunérations plus élevées et que les recettes ne suivent pas la même évolution».
Le puissant G-14 a ainsi obtenu le maintien actuel de la ligue des champions pour les trois prochaines années, même si l’audimat est à la baisse et les stades souvent vides lors des rencontres de la première phase. «Il faut veiller à l’intégrité des championnats nationaux et les instances internationales doivent la garantir contre les appétits des grands clubs», a affirmé avec force David Sheepshanks, président du club anglais d’Ipswich Town (D1 anglaise) qui estime également que « la ligue des champions comporte trop de matches sans enjeu». Pourtant, la menace à court terme de la création d’une ligue professionnelle européenne, en marge des instances existantes, semble avoir été écartée, du moins pour l’instant. Le débat reste donc ouvert, même si le G-14, avant la fin de la période de statu quo de trois ans, souhaite que des propositions claires soient formulées. Mais, tient immédiatement à rappeler Petros Kokkalis, «nous sommes en Europe et, contrairement aux Etats Unis, les critères sportifs doivent toujours l’emporter sur les intérêts commerciaux».