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«Le pugiliste était à l’abri de tout souci financier»

© D.R

ALM : Vous faites partie de cette génération de pugilistes qui a connu la boxe grâce à Moulay Abbas Nouna. Qui est-ce personnage ?
Helmani Boujemâa : C’est lui qui a transmis l’héritage des Cerdan à toute une génération, l’amour du gant et la manière de se comporter sur le ring face à un adversaire. C’était un grand homme.
Comment était la situation financière des pratiquants de l’art noble avant 1970 ?
Comme vous le savez, à notre époque, il n’y avait pas de salaires, mais le boxeur était à l’abri de tout souci financier parce qui à la fin d’un gala, il sortait avec une prime de 300 à 500 DH. C’était une somme très respectable à l’époque, soit l’équivalant de plus de 6.000 DH aujourd’hui. Il y avait la prime de l’organisateur, de certains spectateurs sans oublier celle des parieurs.
Y avait-il des sponsors à l’époque ?
Bien sûr, à l’époque, tout le monde y trouvait son compte, y compris le public contrairement à la nouvelle pratique où le sport fait gagner le comité d’organisation. Avant, il le sport fait bénéficier les organisateurs et les pratiquants. Et le public recevait des cadeaux surprises, vêtements ou aliments, selon le produit du sponsor. Cela avait l’avantage d’avoir un public nombreux et fidèle. Les boissons étaient distribuées gratuitement. Aujourd’hui, les donnes ont changé. Tout est devenu commercial. Le sponsor installe des stands pour vendre son produit
Vous étiez boxeur, mais aussi entraîneur…
Après avoir mis un terme à ma carrière, je me suis converti à la formation. D’abord à l’entraide nationale, aux FAR puis au FUS de Rabat. Parmi ceux qui ont bénéficié de mes séances d’entraînement, on peut citer Khalid Lobadi, Maârouf Abdelhak, Bencheikh Belhaj, Tibazi Abdellah, El Alaoui Belghiti Moulay Mustapha, Zaim Driss Kamal Mourjouane, Mourad Bassibass, Adil Bella et la liste est longue…
Vous êtes, actuellement, en train de rédiger un livre sur l’histoire de la boxe marocaine. Pourquoi un livre sur ce sport?
Le projet de ce livre, intitulé «L’exhumation dans la mémoire de la boxe marocaine de 1911 à 2005» a démarré en 1983, mais j’ai dû suspendre mon travail pour des raisons techniques, avant de reprendre en 2003 en compagnie de mon ami Lahcen Chaib, un fervent dirigeant. Ce travail nous demande un effort considérable. Il faut se déplacer à travers tout le royaume et contacter des personnes âgées, faute d’archives. Avec les nouvelles technologies, on fait les copies des diverses photos et documents qui retracent toute l’histoire de la boxe marocaine. Je lance un appel à tous ceux qui possèdent des informations concernant la boxe marocaine de me contacter sur mon adresse émail : [email protected].
De votre longue et riche carrière, quel a été votre meilleur souvenir ?
C’est l’accueil que m’a réservé SM le Roi Mohammed VI, que Dieu le glorifie, et qui a récompensé mes années de labeur, tout en m’encourageant à continuer à oeuvrer pour la promotion de l’art noble, notamment la boxe éducative.

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