Aujourd’hui Le Maroc : Comment est l’état de santé de Jrindou en ce moment ?
Abdellatif Jrindou : Alhamdoulillah, je vais beaucoup mieux. J’arrive à me lever et même à faire quelques pas.
De quoi souffrez-vous exactement?
Le coma a été provoqué par le choc, qui était très violent. Les radios et le scanner n’ont montré aucune anomalie, même si la TDM a révélé une légère contusion au cou. Mais les médecins m’ont assuré que c’est sans gravité et que cela nécessite seulement du repos.
Quelques organes de presse ont évoqué plusieurs évanouissements dont vous étiez victime auparavant ; ce qui vous aurait poussé à écourter votre carrière. Est-ce vrai?
Rien de ce qui s’est dit n’est vrai. Le premier évanouissement que j’ai eu était à Meknès lors de la quatrième journée de championnat de cette saison. Je n’étais jamais tombé dans le coma auparavant. Sinon, pourquoi aurais-je atteint ce niveau de compétition au sein de mon équipe le Raja ou de l’équipe nationale ? Je suis capitaine de mon équipe et pour ce qui est de mettre fin à ma carrière footbalistique, il n’en est rien. Tout cela n’est que rumeurs, sans fondements.
Comment avez-vous suivi le match du Raja face à L’ASEC ?
J’étais chez moi sur les nerfs devant mon poste de télévision. Mon plus grand souhait était de soutenir mes coéquipiers sur le terrain. Mais Dieu en a voulu autrement et je le remercie en tout cas. Je saisis cette occasion pour remercier tous les joueurs rajaouis de leur performance à Abidjan. Ils n’ont pu remporter la victoire, mais ils ont fourni un grand effort.
Comment évaluez-vous la prestation du Raja sur le plan tactique?
Tactiquement, les joueurs ont appliqué les instructions de l’entraîneur. Une tactique purement défensive qui se fondait sur un 3-6-1. En tout cas, je respecte l’avis de l’entraîneur. Grosso modo, et comme je l’ai dit auparavant, le Raja a fait un bon match.
Comment voyez-vous le match retour ?
Nous avons joué avec des équipes plus fortes que l’ASEC Abidjan et nous avons eu le dernier mot. Le match retour ne devrait pas effrayer les joueurs rajaouis. Il ne faut pas oublier que nous allons évoluer sur notre terrain et devant notre public. Nous avons encaissé deux buts faciles en aller. Avec une bonne concentration et le soutien du public rajaoui, nous pourrons les surmonter.
Ferez-vous partie de la formation qui jouera le match retour?
Je ne sais pas encore. Tout dépend de mon état de santé durant les prochains jours. Mon médecin affirme que j’ai retrouvé quelque 40 % de mes forces. Reste à savoir si je vais être à 100 % de mes moyens pour cette rencontre. Mon plus grand souhait est d’être capable de jouer face à l’ASEC et que l’on se qualifie pour la finale de la Ligue des Champions d’Afrique.
Walter Meeuws, l’entraîneur du Raja, vous a qualifié de joueur irremplaçable. Qu’en pensez-vous?
C’est un grand honneur pour moi. Chaque joueur doit se sentir fier et flatté devant de tels propos. Durant toute ma carrière, j’ai essayé de respecter mes co-équipiers, les joueurs adverses, les entraîneurs, les arbitres, les dirigeants et surtout le public. Mais je pense qu’il n’y a pas de joueur irremplaçable. Jrindou est un simple joueur, qui aime le football et qui essaye de faire de son mieux.