L’ambiance était à la fois tendue et sereine. Tendue parce que certains protagonistes en avaient gros sur le coeur du fait de la situation parfois catastrophique en ce qui concerne le infrastructures des clubs ; sereine parce que tout un chacun savait que l’équipe dirigeante, avec le peu de moyens dont elle disposait, faisait ce qu’elle pouvait pour améliorer la situation de ce sport et le développer.
C’est Aziz Bougja, le président sortant, qui a ouvert les travaux de cette réunion à laquelle ont pris part les présidents des différents clubs que compte le Royaume. Bien que très ému, -il ne pouvait se représenter car la présidence de la FRMR et de la Confédération africaine de rugby (CAR) ne sont pas cumulables, il arrivait tout de même à jouer de son savoir-faire et de son charisme pour réguler les débats et faire en sorte à ce qu’ils se déroulent sans trop de débordements.
Auparavant, discussion a été fait des rapports moral et financier de la saison 2001-2002, lesquels rapports avaient été adressés à tous les clubs. Ce qui a eu pour effet bénéfique de dispenser l’assister d’avoir à écouter leur lecture, pour passer directement à leur discussion. Plusieurs intervenants ont fait valoir remarques et critiques. Le ton est parfois monté entre les protagonistes et parfois même à l’égard du bureau sortant, mais il est resté dans les limites de l’éthique sportive en général, et rugbystique en particulier. Après approbation des deux rapports, à l’unanimité, moins la voix du RUC, qui s’est dit «pas concerné», place devait être faite aux élections du nouveau bureau. C’est alors que l’on fit remarquer que pour ce faire, on devait tenir une assemblée générale extraordinaire. Celle-ci fut tenue un quart d’heure après la fin de l’assemblée ordinaire. Tout un chacun savait que Saïd Bouhajeb, président-délégué de la FRMR, de par les qualités dont il avait fait montre au sein de l’instance, était le super-favori de cette élection. Depuis l’élection en mai dernier de Aziz Bougja à la tête de la CAR, Saïd Bouhajeb avait occupé le poste de président par intérim de la FRMR. Ses qualités avaient été appréciées par l’ensemble des clubs du Royaume et c’est donc sans surprise qu’il a été élu par acclamation par l’assistance.
Le nouveau président est un ancien joueur du COC, qui, comme il le dit lui-même, a le rugby dans le sang. Demandant l’aide de tous pour faire avancer le rugby, il a affirmé que son action s’inscrirait dans la continuité de celle impulsée par Aziz Bougja, une continuité qui n’empêcherait pas certaines rectifications et a aussitôt formé son bureau, qui se compose comme suit : Omar Hamdi (USO), Nascer Bougja (COC), Larbi Bennay (FUS), Abdelaziz Fassouane (CUSER), Khalid Badri (WASK), Mohamed N’khayli (FUS), Salah Hassani (Zaouia Safi), Tahar Boujouala (MCO), Jaâfar Chammouch, (CUSER) Abdellatif Katbi (Vétérans de Casablanca) , Mohamed Chougrad (OCK) et Abdelkader Afdal (RAMO).