Dans le football, et le sport en général, il y a des hauts et des bas. Et quand c’est une règle, elle s’applique à tous, aux petits comme aux grands. Il arrive à des équipes, au palmarès riche en consécrations, de traverser des périodes de passage à vide. L’exemple de l’actuel Barça en est l’illustration parfaite. Chez nous, à défaut d’une culture professionnelle, cette règle reste inconsommable.
Le Raja de Casablanca, même avec ses six titres consécutifs de champion du Maroc, ses deux Coupes d’Afrique de la Ligue des Champions et sa brillante participation dans la Coupe du monde des clubs, a connu le calvaire en ce début de saison. Les mémoires sont courtes. Son frère-ennemi, le WAC, après une longue période indigne des couleurs du club, a réussi à redresser la barre. Certes, revenir au sommet de la pyramide est, avant tout, une question d’ambition, de volonté, d’organisation et, surtout, de l’amour que l’on porte au maillot, mais c’est, aussi, une question de temps.
Depuis l’arrivée de Nasserddine Doublali, à la tête du club, malgré quelques affaires de scandale, et l’avènement de l’entraîneur français Lozano, les Rouge et Blanc ont renoué avec le succès. Les grains semés, en période de tempête, commencent à donner leurs fruits. C’est le début de la saison de récolte pour les co-équipiers de Rabii Lafoui. Et ce ne sont pas les autres prétendants au titre qui diront le contraire. Après avoir humilié leurs voisins, trois victoires consécutives toutes compétitions confondues, les Diables rouges ont réussi à prendre le meilleur, dimanche dernier, sur leurs co-leaders, les Gadiris.
Champion d’automne depuis dimanche dernier, le WAC a bouclé la première boucle. Reste la seconde. De l’avis des experts du ballon rond, le Wydad part favori pour le gain du sacre. Finaliste de la Coupe du Trône de l’année dernière, le club Casablancais est, également, en lice pour la Coupe d’Afrique des vainqueurs de coupe. Il rencontrera, au mois de mars prochain, la formation sénégalaise de Sonacos, chez elle.
Engagés sur trois fronts, les Rouge et Blanc veulent glaner d’autres titres pour rendre beaucoup plus garnie la vitrine rouge. Et les atouts ne leur manquent pas : stabilité au niveau du comité, équipe homogène composée de jeunes talents et de joueurs bien chevronnés, bons résultats, retour des Tifosis rouges…
Aussi, la politique de recrutement a été payante : Madihi et Dnibi, ex-joueurs du RBM, le Brésilien Emerson et Mabrouk, ex-Stade Marocain. Pour renforcer d’avantages ses rangs, le club a profité du Mercato pour s’attacher les services du défenseur central du DHJ, Talha, pour un montant de transfert de 400 000 DH. Âgé de 24 ans, le nouveau venu chez les Diables rouges a porté les couleurs de l’équipe nationale olympique et celle des juniors. Seule l’affaire de Allali n’a pas encore trouvé d’issue. Le joueur rebelle, dont le WAC a exigé 1 million de DH pour son transfert, ne pourra pas jouer dans le championnat national. Et pour cause, il n’a pas trouvé de club preneur. Reste l’option de l’étranger.