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Le Wydad à la croisée des chemins

© D.R

Étiqueté, à raison, comme l’un des prestigieux clubs du Royaume, le Wydad de Casablanca donne l’air de s’essouffler quelque peu. Le jeu assassin qui lui est connu, ainsi que son statut de tombeur, semblent s’estomper au fil des jours.
Le club qui broyait tout sur son passage se contente, pour la seconde saison consécutive, de graviter autour de la tête du classement, sans pour autant réussir à l’en déloger. Justement, déloger le meneur de la saison, c’est ce à quoi aspirent supporters, staff technique et acteurs sur gazon.
Le récent derby contre le frère-ennemi de toujours, le Raja, durant lequel les «Rouge et Blanc» ont laissé bien des plumes, aura suscité un remaniement qui n’est pas sans rappeler une période de la saison écoulée. Période durant laquelle les entraîneurs se succédaient à une vitesse vertigineuse, sans que l’un d’eux ne donne satisfaction. En effet, les deux buts sans retour encaissés face au RCA avaient entraîné le limogeage, pur et simple, de Michel Decastel. Le coach suisse aura, en tout et pour le tout, mené les poulains wydadis pendant 14 journées, depuis décembre dernier. À son actif, on recense six victoires, autant de matchs nuls et deux défaites. Un épisode dans l’histoire du WAC est clos.
De coutume, dans pareille circonstance, le club casablancais faisait appel à des entraîneurs marocains pour assurer, provisoirement, la marche du club. Ce qui ne sera sans doute pas le cas cette fois-ci. En faisant appel aux bons offices de Mustapha Chahid Chrif, le Wydad semble bien décidé à faire coacher ses joueurs, à long terme, par un entraîneur marocain.
Longtemps sous-estimés, les coachs nationaux semblent revenir aux devants de la scène, notamment si l’on se réfère au succès tonitruant d’un certain Badou Zaki, tout récemment en Tunisie. Les «Rouge et Blanc» sont ainsi parti, on l’espère, pour une aventure similaire. D’autant que c’est sous la baguette magique de Chrif que le WAC s’était adjugé la Coupe du Trône en 1994. Le nouveau coach est assisté par l’incontournable Hassan Benabicha, qui a bien roulé sa bosse au sein du club et qui avait pris l’équipe en main, en 2003, durant la période où le WAC changeait d’entraîneur au même rythme que les maillots.
Pour son baptême de feu, Chrif croisa le fer avec la Jeunesse Sportive d’Al-Massira. Alignant une formation composée de jeunes talents, le nouveau coach ne sera pas au rendez-vous de la victoire, les visiteurs ayant réussi à tenir en échec leurs adversaires à l’issue d’un nul blanc. En revanche, la seconde sortie sera la bonne, lorsque Chrif et ses jeunes poulains ramenèrent de Côte-d’Ivoire un nul blanc, ô combien précieux, face au Stella d’Abidjan lors des huitièmes de finale de la Coupe de la CAF. Preuve que la machine commence à s’adapter et que la symbiose entre coach et joueurs est en train de prendre vie.
De plus, ayant misé sur les jeunes joueurs, le tandem Chrif-Benabicha a tout à y gagner. Une telle tactique a déjà fait ses preuves dans plusieurs domaines, notamment celui du sport. En effet, la stratégie des deux compères est principalement axée sur un rajeunissement de l’équipe, Benabicha étant réputé pour former les Wydadis de demain.
Pendant ce temps-là, la course au titre reste ouverte, le WAC trônant en seconde place du classement avec 42 points dans l’escarcelle. Certes, la tâche est des plus difficiles et des moins évidentes, celle-ci ne relève cependant pas de l’impossible.

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