Leeds United pourrait devenir cette semaine le premier club anglais de football de 1re division à déposer le bilan, alors que ses créanciers ont perdu patience après des semaines de négociations infructueuses.
Depuis vendredi, Leeds United est quasiment en état de mort clinique : les banques et services fiscaux auxquels Leeds United doit 100 millions de livres (144 millions d’euros) ont tapé du poing sur la table. Ils ont annoncé qu’ils n’accorderaient pas de nouveau délai pour le remboursement des prêts contractés pour l’achat de joueurs à la fin des années 1990. « Le club a toujours le soutien de ses principaux créanciers pendant qu’il cherche à mettre en place un plan assurant son avenir financier », avait tenté de rassurer Leeds United vendredi. Le club, coté à la Bourse de Londres, a demandé la suspension de son titre, procédure rare en Grande-Bretagne, alors que son action ne valait plus que 2,75 pence contre… 47 pence du temps de sa splendeur en 1997.
Depuis décembre, Leeds United obtenait, de semaine en semaine, des sursis auprès de ses créanciers, invoquant des négociations avec des repreneurs pour assurer sa survie. Or, le chevalier blanc qui volerait au secours des « Whites », club comptant à son palmarès trois titres de champion d’Angleterre, une Coupe d’Angleterre et deux titres européens, tarde à se manifester. Ce ne sera pas le cheikh Abdel Rahman ben Moubarak Al-Khalifa, un membre de la famille royale de Bahreïn. Ni le mystérieux homme d’affaires ougandais Michael Ezra.
Des pistes plus ou moins sérieuses, abandonnées par la direction de Leeds United en raison des doutes sur les garanties financières de ces repreneurs potentiels. Le scénario d’une reprise par un consortium de chefs d’entreprise du Yorkshire (nord de l’Angleterre) a également été abandonné la semaine dernière. La survie du club est désormais entre les mains de l’homme d’affaires Gerald Krasner, spécialisé dans la reprise… d’entreprises en difficultés.