Sports

Les arbitres chinois s’enrichissent

Lorsque Mao avait dit que son peuple était un peuple vierge, il savait de quoi il parlait. Avec l’entrée, récemment, de la Chine communiste à l’OMC, c’est une autre image des Maoïstes qui est en train d’être véhiculée à travers l’Occident. Après les affaires de corruption qui ont secoué le monde politique, c’est au tour, cette fois-ci, du sport de lui emboîter le pas. Les pots-de-vin versés par les clubs de football aux arbitres avant les matches sont monnaie courante. L’affaire a fait couler beaucoup d’encre.
Dans un pays qui dispose du plus grand parti politique en termes d’adhérents, l’heure est, actuellement, au débat. Pour les responsables du football chinois, la réforme du code pénal est, plus que jamais, une nécessité.
Objectif : mettre fin à une pratique devenue intolérable aussi bien chez les dirigeants des clubs que chez le public. Les pots-de-vin ont submergé le milieu footbalistique chinois, alors que le onze national vient de décrocher, pour la première fois de son histoire, le billet de qualification pour la prochaine coupe du monde 2002. Désignés du doigt, le magnat homme d’affaires Li Shufu, propriétaire du club cantonais Guangzhou Jili, et Song Weiping, gérant du club Zhejiang Lucheng, ont, enfin, mis la lumière sur ce scandale lors d’une émission diffusée, fin décembre, par la chaîne de télévision chinoise CCV1. «Pour des matches importants, j’ai versé des sommes à six chiffres », a déclaré Song Weiping. Li Shufu, de son côté, a estimé que le problème avait pris une dimension beaucoup plus grave. Les résultats de 70 à 80 % des matches joués sont acquis d’avance. En octobre dernier, la fédération avait décidé de sanctionner cinq clubs de D2. Dans un pays, où la corruption fait ravages, les dirigeants de certains clubs veulent faire de l’opération « mains propres » un phénomène de mode. Yan Dong, manager de Bayi Zhenbang, club de l’armée populaire de libération, ne mâche pas ses mots « Le moment est venu de mettre de l’ordre dans le football chinois ».
Au pays de Mao, la corruption a gagné du terrain en raison du vide juridique qui encourage ce genre de pratique. Par exemple, la fédération ne permet pas à ses membres clubs, joueurs, entraîneurs, de porter plainte. Selon certains experts juridiques, la loi anti-corruption s’applique à un cercle restreint composé d’individus, d’entreprises et d’administrations. Les associations, comme la fédération de football, ne sont pas concernées. Le scandale des pots-de-vin est devenu, même, une affaire politique. Des parlementaires chinois envisagent d’amender le code pénal lors de la session plénière de l’Assemblée Nationale Populaire qui débutera le 5 mars. Le pays de Mao réussira-t-il à éradiquer ce nouveau moyen d’enrichissement ?

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