Les décisions de l’arbitre ont miné la rencontre Le Maroc bat l’Argentine au bout d’un match chaotique

Le Maroc s’est imposé face à l’Argentine dans un match qui restera dans les annales des Jeux Olympiques.

Jamais l’ascenseur émotionnel n’a eu tant d’effet sur les esprits des supporters du ballon rond national. A l’issue d’un match fou, bizarre et qui a complètement échappé à la gestion du jeune arbitre suédois Glenn Nyberg, le Maroc a remporté une partie renversante face à son redoutable adversaire l’Argentine.
La rencontre, disputée au stade Geoffroy-Guichard de Saint-Etienne, a été marquée par une série d’événements chaotiques. Avant d’en arriver là, le Maroc a maîtrisé son vis-à-vis de bout en bout.
Après une partie très serrée tactiquement, les Lionceaux de l’Atlas ont pris l’avantage grâce à un doublé de Soufiane Rahimi, sur un but référence (45+2), qui a donné la confiance au groupe, et un penalty (51e), avant de subir la réaction des Argentins, qui ont réduit le score à la 68e minute, par le biais de Giuliano Simeone.
Les hommes de Tarik Sektioui sont devenus plus méfiants mais ignoraient que le danger pouvait provenir également de l’arbitre qui a pris une décision lunaire, celle d’accorder 15 minutes de temps additionnel sous les regards ahuris du public qui n’en revenait pas ! Alors que la folle partie touche à sa fin, Cristian Medina inscrit un deuxième but argentin à la 105ème minute de jeu. De quoi soulever l’indignation du public. Sans avoir le temps de vérifier à la vidéo une position de hors-jeu sur le but argentin, Glenn Nyberg, l’arbitre de la rencontre, a alors invité les joueurs à regagner les vestiaires.
Et sans que la fin du match ait été sifflée, le public a commencé à quitter le stade avant qu’un message diffusé dans le stade n’invite les derniers spectateurs présents à évacuer les tribunes pour faire reprendre la partie à huis clos.
Le site officiel des Jeux olympiques a vite indiqué que le match était seulement «interrompu» et non terminé. Il aura fallu une heure et cinquante minutes environ aux organisateurs pour faire reprendre la partie, suspendue pour des vérifications de sécurité, selon un court communiqué de la FIFA, diffusé pendant l’interruption de la rencontre. Au retour des joueurs sur le terrain, devant des tribunes vides, l’arbitre, à l’aide de la VAR, a annulé le second but argentin, et le match a brièvement repris, se terminant sur la victoire (2-1) du Maroc.
«Le match de football entre l’Argentine et le Maroc au stade de Saint-Étienne a été suspendu en raison d’un envahissement de terrain par un petit nombre de spectateurs. Le match a ensuite repris et a pu se terminer en toute sécurité. Paris 2024 travaille avec toutes les parties concernées pour comprendre les causes et y donner une suite appropriée», a réagi Paris-2024.
À la colère des supporters marocains s’est substituée celle des joueurs argentins, furieux en zone mixte et criant au scandale une fois le match bel et bien terminé.
«Je n’ai jamais vu ça de ma vie» a affirmé le Marocain Bilal El Khanouss, après la rencontre, tandis que son coéquipier Yanis Kechta a décrit l’attente au vestiaire : «C’était long, on ne savait pas ce qu’il se passait, on était comme vous. On attendait, c’est un scénario incroyable».
C’est une victoire de prestige pour le Maroc et un revers pour l’Argentine, parmi les favoris de la compétition. Pour le compte de la deuxième journée, samedi, le Maroc défie l’Ukraine à Saint-Étienne, l’Argentine affronte l’Irak à Lyon.