Les responsables des jeux asiatiques, qui débuteront officiellement vendredi à Doha jusqu’au 15 décembre, ont prévu une cérémonie d’ouverture ambitieuse ; annoncée comme la plus grande et la plus audacieuse jamais organisée sur le continent. «Avec 7000 figurants, ce sera la plus importante cérémonie vue en Asie», a déclaré mardi Sharif Omar Hashisho, directeur des cérémonies et des événements culturels des Jeux. Les 50.000 sièges du stade Khalifa devraient être occupés et trois millions de téléspectateurs sont attendus. L’Australien David Atkins, directeur de la cérémonie d’ouverture des jeux olympiques de Sydney, en 2000, et en charge de celle de Doha, a lui-même annoncé que son spectacle de 3 heures 20 minutes serait plus grand et plus réussi que celui des JO australiens. Environ 13.000 athlètes de 45 nations sont attendus à Doha. Parmi les personnalités attendues à cette manifestation de grande envergure: le président iranien Mahmoud Ahmadinejad. Il se rendra vendredi au Qatar pour participer à la cérémonie d’ouverture des Jeux, a déclaré à l’AFP un responsable de la présidence. « Le président Ahmadinejad se rendra pour une visite d’une journée à Doha pour participer à la cérémonie d’ouverture des jeux. Il doit également rencontrer l’émir du Qatar », cheikh Hamad Ben Khalifa Al Thani, a déclaré Ehsan Jahandideh, un des responsables de la presse à la présidence. Les Jeux asiatiques sont devenus la plus grande manifestation sportive de la planète en à peine plus d’un demi-siècle d’existence. Les chiffres donnés argumentent cette avancée. Dans la capitale du Qatar, plus 12.000 athlètes représentant 45 pays sont annoncés pour prendre part au 39 sports inscrits au programme des jeux, sous les yeux de plus de 3 milliards de téléspectateurs. Les premiers Jeux asiatiques (1951) ont réuni 11 pays engagés dans 6 sports, alors que la 2è édition, en 1954 à Manille, les chiffres ont commencé à progresser (19 pays et 8 sports), avant de s’emballer en 1958 à Tokyo (1422 athlètes et 13 sports). C’est la Thaïlande qui a le plus souvent accueilli les Jeux asiatiques, à quatre reprises, en 1966, 1970, 1978 et 1998. Elle est suivie par l’Inde, le Japon et la Corée du Sud (2 fois), puis les Philippines, l’Indonésie, l’Iran et la Chine (1 fois). Le programme n’a cessé de s’enrichir. Aux six sports de 1951, sont venus s’ajouter la plupart des sports olympiques, mais aussi le bowling et le golf, ainsi que des disciplines plus locales, comme le kabbadi (un sport d’équipe), le wushu (un art martial) et le sepaktakraw (sorte de tennis-ballon). Si bien qu’en 2002 à Busan, des athlètes de 44 pays et régions se sont affrontés dans les 420 épreuves des 38 sports au programme. Lors des huit premières éditions, le Japon a terminé premier au tableau des médailles, jusqu’en 1982, date de la prise de pouvoir par la Chine, toujours première depuis.
Cette 15ème édition des Jeux Asiatiques connaîtra la participation de l’Irak, exclu en 1990 après l’invasion du Koweït . Avec l’organisation des Jeux asiatiques, Doha devient la première ville arabe à accueillir une compétition d’une telle envergure.