L’équipe milanaise, vainqueur du titre en 2007 et 2008, n’a pourtant jamais eu une concurrence aussi redoutable et déterminée depuis 2006. Mais l’arrivée d’un nouvel entraîneur, Jose Mourinho, conjuguée, notamment, aux performances toujours plus épatantes de l’attaquant Zlatan Ibrahimovic, ont permis au club de franchir un palier supplémentaire.
La «patte» Mourinho: en quelques mois, le Portugais a largement imprimé sa marque. Sa personnalité tranchante et son charisme ont emporté l’adhésion des joueurs comme des tifosi. Sa franchise – la langue de bois, il ne connaît pas – ravi aussi. Mais plus que tout, «Mou» comme on le surnomme en Italie, a octroyé de la force supplémentaire à une équipe qui n’en manquait pourtant déjà pas: l’Inter est encore plus compacte, plus forte physiquement et mentalement.
Après quatre premiers mois, elle reflète l’image d’une «machine de guerre» à la cuirasse impénétrable, avec un buteur hors pair devant (Ibrahimovic) entouré de milieux à tout faire qui ne cessent jamais de courir ni de harceler l’adversaire (Cambiasso, Zanetti, Muntari). Le technicien a rapidement noué des rapports étroits avec les joueurs cadres, qui ont gagné en confiance et en régularité. Quant à son autorité, elle n’est nullement discutée: sur le banc, des joueurs aussi réputés que Materazzi, Figo ou Crespo ne bronchent pas.
Après 17 journées, le bilan en Serie A est de treize victoires, trois nuls et une seule défaite
(1-0 contre l’AC Milan), et l’équipe possède tout à la fois la meilleure attaque (31 buts) et la meilleure défense (11 buts).
le «plus» Ibrahimovic: depuis son arrivée en 2006, la contribution du Suédois a toujours été déterminante dans la réussite de l’équipe. Mais au contact de Mourinho, «Ibracadabra» (10 buts en 17 matches) a ajouté l’arme qui manquait au côté de sa puissance et de son extraordinaire technique: la constance.
• Grégoire Lemarchand (AFP)