Il fallait le faire ! Et le Majd Club Ancienne Médina de Casablanca (MCAM), équipe du championnat national de deuxième division (GNF-2), a réussir un exploit qui paraissait sinon impossible, du moins très difficile, de remporter la Coupe du rône de football, saison 1999/2000, en s’imposant par 5 tirs aux buts à 4, face à l’expérimentée Renaissance Sportive de Settat.
Ce samedi 2 novembre 2002 restera gravé en lettres d’or dans les annales du petit club casablancais, aux moyens très milités. Fort du soutien de ses supporters venus de la capitale économique, mais également de celui des fans du WAC et d’une partie des spectateurs qui ont pris en sympathie cette jeune équipe, les hommes de Bouchaïb Sedyame entameront le match sans aucun complexe vis à vis de leurs adversaires. Et ils arriveront même à être les premiers à scorer par l’intermédiaire de Hicham Jouia à la 16ème minute de jeu. Jouia a en effet pris le gardien settati Benzekri à contre-pied en tirant dans un angle fermé alors que l’ex-portier des Lions de l’Atlas croyait que l’attaquant casablancais allait effectuer un centre. Et c’est ainsi que les Settatis ont du longtemps cavaler pour finalement revenir au score, en deuxième mi-temps, grâce à une tête de l’Ivoirien Yahou, qui a anticipé sur une sortie du gardien Hadi Eddine à la 66ème minute. On en resta là et c’est sur cette parité (1-1) que les deux équipes se séparèrent à l’issue des 90 minutes réglementaires. Les extra-times ne changeront rien et les deux équipes recourront finalement aux penalties pour se départager. De cette épreuve cruelle, ce sont les Casablancais qui sortiront vainqueurs, lorsque leur gardien Hadi Eddine réussira à bloquer le dernier tir aux buts. C’était alors l’hystérie collective. Une joie et une ambiance indescriptibles. Surtout lorsque le capitaine de Majd Al Madina a reçu la Coupe du Trône (1999/2000) des mains de SAR le Prince Moulay Rachid.
Emu, le coach du Majd, a souligné a déclaré que sa jeune équipe était «la meilleure techniquement et physiquement», tandis que son homologue de la RSS, Abdellatif Killech, s’est dit déçu, ainsi que toute son équipe, ajoutant que ses joueurs n’ont pas appliqué ses consignes «en raison de la grande pression de l’adversaire du jour, qui a joué librement et sans complexe», mais aussi à cause de l’ «excès de confiance» de son équipe.