La police suisse a annoncé avoir lancé un mandat d’arrêt contre Gerold Stadler, suspecté d’avoir tué son épouse, l’ancienne championne de ski suisse Corinne Rey-Bellet, et le frère de celle-ci dimanche soir dans la station des Crosets (Valais, sud-ouest de la Suisse). "Le meurtrier de Corinne Rey-Bellet et de son frère a été identifié", a indiqué la police valaisanne lundi soir dans un communiqué.
La police a expliqué que Gerold Stadler, un banquier privé, s’était rendu au domicile des parents de son épouse, dont il était séparé depuis une dizaine de jours, pour lui ramener leur enfant de deux ans et demi. Les deux adultes ont couché l’enfant puis ont eu une discussion au sujet de leur couple au premier étage de l’immeuble. Ils ont poursuivi cette discussion au rez-de-chaussée, en présence des parents de l’ex-skieuse et de son frère Alain. Selon la police, le père a quitté l’appartement au début de la discussion, et c’est alors que, pour des raisons encore indéterminées, Gerold Stadler a fait feu sur les trois personnes présentes, tuant Corinne Rey-Bellet, 33 ans, et son frère Alain, 32 ans, et blessant grièvement leur mère. "Son forfait accompli, il est sorti de l’appartement où il a été vu tenant un pistolet à la main. Il a pris la fuite à bord de son véhicule", a précisé la police. Sa voiture a été découverte à Huémoz, près d’Ollons, à 20 km du lieu du drame. La police souligne que Gerold Stadler "est vraisemblablement armé et doit être considéré comme dangereux". Spécialiste de descente et de Super G, Corinne Rey-Bellet, 33 ans, s’était classée 7e de la Coupe du monde en 2002 et avait remporté la médaille d’argent en descente aux Championnats du monde à Saint-Moritz (Suisse) en 2003. Victime de blessures répétées, elle avait abandonné la compétition peu après.
Près d’un millier de messages de sympathie ont afflué lundi sur le site Internet de l’ex-championne, qui était restée très populaire en Suisse. "Je veux souhaiter beaucoup de courage à sa famille et surtout à son fils. Corinne restera toujours dans ma mémoire comme la jeune femme heureuse qu’elle était", a écrit la championne olympique de ski suédoise Pernilla Wiberg.