L’athlète belge Mohammed Mourhit, suspendu trois ans pour dopage le 1er août dernier, a décidé de faire appel de cette décision prise par la ligue belge francophone d’athlétisme (IBFA), selon un communiqué de ses avocats transmis à l’AFP mercredi. La requête a été adressée mardi par les conseils de Mohammed Mourhit, maîtres Luc Misson et Patrick Mbaya, au secrétaire général de la IBFA et a pour but de «mettre à néant la suspension prononcée» à l’encontre du triple recordman d’Europe des 3000, 5000 et 10.000 mètres.
En parallèle, la fédération internationale (IAAF), la ligue royale belge d’athlétisme (IRBA) et la IBFA ont été citées, mardi, à comparaître à une audience en référé du président du tribunal de première instance de Bruxelles programmée mardi 27 août. Selon le communiqué, la défense demande à la justice bruxelloise de désigner un expert judiciaire, afin de réanalyser les échantillons d’urines et d’étudier si la préparation en altitude de l’athlète n’a pas pu avoir une incidence sur le résultat des examens, soit, de prouver de manière incontestable et définitive la culpabilité de l’ancien double champion du monde de cross-country.
En attendant les résultats des analyses de cet expert, la défense de l’athlète désire également que la suspension soit levée. Mohammed Mourhit considère, selon ses avocats, que ses droits de défense et de procès équitable ont été bafoués dans la procédure qui lui a été appliquée par les instances de l’athlétisme belge et international. C’est pourquoi il se tourne désormais vers la justice civile. Mohammed Mourhit, double champion du monde de cross-country (2000 et 2001) avait été suspendu pour trois ans suite à un contrôle positif à l’epo et au furosémide, un produit masquant, effectué le 3 mai dernier, deux jours avant le mondial de semi-marathon à Bruxelles.