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Muhammad Ali, 60 ans déjà

Vingt ans après sa retraite sportive et plus de dix ans depuis la maladie de parkinson qui l’a mis sous silence, Muhammad Ali est vénéré, une icône américaine adorée, et l’une des personnes les plus reconnues de la planète. Il a été nommé «sportif du siècle» dernièrement par des magazines sportifs tel Sport Illustrated. Il a allumé d’une main tremblante la vasque olympique des jeux de 1996 et s’est vu choisi pour accueillir à Atlanta la flamme olympique des futurs jeux de Salt Lake City.
Des biographes ont eu du mal à ne pas en faire une idole. Il est aussi le sujet d’un nouveau long-métrage, sorti le 25 décembre et dans lequel Will Smith brille par son interprétation d’Ali, dans la vie comme sur le ring. Plus récemment encore, la ville de Los Angeles a décidé de lui dédier la journée du 17 janvier, celle de ses 60 ans. Il a eu aussi droit à son étoile, qui ne brillera pas sur Hollywood boulevard à côté de celles de centaines de grandes stars. Elle sera placée dans le vestibule du nouveau siège des oscars du cinéma, l’ancien champion refusant que son nom soit piétiné par des gens irrespectueux. «Il est probablement plus important qu’il ne l’a jamais été», a estimé George Schlatter, le producteur de la soirée spéciale organisée pour ses 50 ans et maintenant celle de ses 60 ans. Une soirée durant laquelle les invités de marque se succédaient pour lui adresser leur «I love you». «Je pense que le monde a réalisé qu’une seule personne pouvait faire la différence, qu’il soit pompier ou soldat », a ajouté Schlatter. référence aux attentats terroristes du 11 septembre et leurs conséquences, auxquels le nom d’Ali fut mêlé en raison de sa conversion à l’Islam et à son refus de faire la guerre au Vietnam. « Les rivières, les mares, les lacs et les courants portent tous un nom différent, mais contiennent tous de l’eau. C’est la même chose pour les religions qui recèlent toutes des vérités », a offert Ali en message lors d’une visite de soutien moral aux services de secours oeuvrant sur les ruines du World Trade Center.
L’ex-roi des lourds, qui avait conquis le titre suprême pour la première fois contre Sonny Liston en 1964 sous son ancien nom de Cassius Clay, n’a pas perdu son sens de la formule, même s’il distille ses bonnes phrases au compte-gouttes en raison de sa maladie. En boxe, il demeure « la » référence, le boxeur auquel on n’ose pas se comparer, même si l’on possède plus de couronnes grâce à la multiplication des fédérations.
Après avoir été déchu en 1967, il avait reconquis le titre mondial lors de l’un de ses plus fameux combats, contre George Foreman en 1974 à Kinshasa. Il n’est pas un organisateur de combats qui ne rêve de l’avoir comme invité à sa réunion. Mais Ali ne s’autorise que de rares apparitions.

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