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Nafile Pour l’amour des gants

© D.R

Blessé à l’épaule droite, le visage tuméfié mais le sourire béat. Voici à quoi ressemblait Hicham Nafile après son combat dimanche après-midi contre le Dominicain Isidro Mosquea, comptant pour la catégorie des 64 kg. C’est dire que les neuf minutes qu’a duré le combat étaient en une éternité pour le boxeur marocain qui n’a réussi à avoir le dernier mot que vers la fin.
A 40-40 quelques secondes à peine de la fin du combat, Hicham Nafil, intelligemment, glane deux points précieux synonymes de qualification au prochain tour, pour le compte duquel il rencontrera une grosse pointure de la boxe amateurs mondiale, le Khazakh Nurzhan Karimzhanov. «Ce n’était pas facile de venir à bout du Dominicain, connu pour sa parfaite technique», a déclaré le pugiliste national après sa qualification.
Agé de 29 ans, celui qui a fait le meilleur résultat des pugilistes marocains aux Jeux Olympiques d’Atlanta en 1996 en atteignant les quarts de finale, dispute ses derniers J.O. C’est pour cela qu’il voudrait à tout prix monter sur le podium, histoire de clore en beauté une carrière qui a été riche en titres et médailles. Le premier sacre du sociétaire des FAR s’est réalisé en 1994, année durant laquelle il a glané la médaille de bronze au championnat d’Afrique. Trois années plus tard, il décroche le même métal aux Jeux méditerranéens qui ont eu lieu à Bari avant de monter sur la première marche du podium lors des Jeux Panarabes que la capitale libanaise Beyrouth avait accueilli cette année-là. Mais l’année 1998 est incontestablement la plus riche de ce boxeur marocain. Cette belle série de sacres et de titres a commencé à Tunis avec une médaille d’or au championnat arabe.
Le même métal précieux est décroché par le jeune pugiliste quelque temps plus tard, en Algérie, lors du championnat d’Afrique. Cette série s’est clôturée en Allemagne avec la médaille de bronze des championnats du monde militaires. En 1999, Nafil réédite l’exploit libanais et s’adjuge la médaille de bronze des jeux Panarabes organisés en Jordanie.
Mais la suite n’a pas été aussi heureuse. Hicham Nafil, absent de la majorité des compétitions internationales, n’a plus étreint aucun titre pendant près de quatre années. Une période creuse qui a poussé plusieurs observateurs à prédire une fin de carrière prématurée pour le talentueux boxeur. Mais ce dernier a vite fait de leur prouver le contraire. En 2003, il renoue avec le succès en s’adjugeant la médaille de bronze au Championnat d’Afrique qui a eu lieu au cameroun.
L’année d’après, il s’illustre devant son public en remportant la médaille d’argent au tournoi qualificatif des Jeux Olympiques à Casablanca. Quelques semaines plus tard, il réussit à glaner l’or au tournoi de Niamey, qui a connu la participation de quelques-uns des meilleurs pugilistes africains. Et pour pouvoir terminer la saison en beauté, il ne lui reste plus qu’une consécration olympique, pour clore une carrière riche en titres, mais également en déceptions.

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