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Nasri, le «minot» qui démine la pression

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Présenté depuis ses débuts comme le successeur de Zidane, Samir Nasri ne veut surtout pas être comparé à l’illustre n°10 des Bleus et adopte un profil bas pour sa première convocation en équipe de France malgré l’attente suscitée par ses performances sous le maillot de Marseille. Ce qui frappe le plus chez ce joueur de 19 ans, c’est d’abord sa maturité et un mental endurci par le tumulte marseillais. Sans bomber le torse, sans vivre cette nouvelle aventure comme une consécration naturelle, Nasri joue les bons soldats et balaye les superlatifs, refusant d’être catalogué comme le nouveau petit surdoué des Bleus.
«Je suis vraiment très surpris d’être là, déclare-t-il. En temps normal, je regarde les matches à la télévision. Ces derniers temps, on a beaucoup parlé de moi, mais je ne m’attendais pas à être ici. Je me voyais chez les Espoirs. Je vais côtoyer des joueurs comme Thuram, qui a plus de 100 sélections (126), qui sont champions du monde. En 1998, j’avais 11 ans…» Félicité par Willy Sagnol qui lui a passé un coup de fil jeudi dernier, jour de l’annonce de la sélection pour les matches en Lituanie, samedi en qualifications pour l’Euro-2008, et contre l’Autriche, le 28 mars en amical, Nasri semble avoir été tout de suite bien intégré par les cadres. Signe que le joueur, révélé dès 2004 par son titre de champion d’Europe des moins de 17 ans, ne laisse pas indifférent et que son arrivée est considérée comme logique et bienvenue par les anciens. Au-delà de ses qualités techniques intrinsèques et de ce “don balle“ au pieds qui saute aux yeux, le "minot" marseillais n’a pourtant qu’un mot pour expliquer sa promotion : «travail».
«Je suis un bosseur, je ne me contente jamais de ce que j’ai, martèle Nasri. Mais ce qui a aussi fait la différence, c’est mon temps de jeu, mon positionnement, surtout depuis décembre où je joue derrière deux attaquants».
En revanche, s’il y a une chose dont Nasri ne souhaite plus entendre parler, c’est la ritournelle sur Zidane et la comparaison avec l’ancien meneur de jeu des Bleus qui l’"agace" au plus haut point. «Cela met de la pression sur un jeune joueur, affirme-t-il. Cela a débuté dès que j’ai commencé à jouer avec Marseille à 17 ans. Après il y a une grosse attente et comme on est jeune, forcément on déçoit. Quand Zidane était à la Juve et qu’on l’a comparé à Platini, cela lui a fait défaut ».
Nasri ne veut donc pas voir plus loin que ces dix jours passés avec les Bleus, sans fantasmer outre mesure sur sa présence à l’Euro-2008. «C’est trop tôt pour en parler, on ne sait pas ce que l’avenir nous réserve, indique-t-il prudemment. On n’est pas à l’abri d’une blessure. Pour moi, le plus important, c’est de savourer cet instant, continuer à progresser, à franchir un palier avec Marseille et devenir plus décisif Il faut respecter les anciens, ce qu’ils ont apporté à la sélection. On est là pour apprendre».

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