Si les deux anciens joueurs français, très amis dans la vie, partagent le même enthousiasme de vivre une nouvelle aventure commune, les obstacles semblent en revanche encore nombreux pour prendre effet. «Je serais, souligne Forget, trop content de revoir dans l’équipe mon jumeau, mon grand frère. J’aurais même pu être son adjoint et cela aurait été formidable.» Mais, ajoute-t-il, «Yannick m’a d’abord dit qu’il était chaud bouillant. Puis il s’est contraint à faire machine arrière en me disant: Prends quelqu’un, fais ça sans moi, et, moi, je viendrai en copain donner un coup de main au deuxième tour.»
«Guy m’appelle, raconte Noah, et me demande: tu viendrais comme entraîneur? Et moi je réponds: bah oui. Puis je raccroche et, là, je commence à me poser quelques questions.»
Noah s’interroge notamment sur le fait qu’il habite à New York «pour encore un ou deux ans, voire plus». Qu’il ne connaît que très peu les joueurs français actuels. Et qu’il préfère attendre de voir le dénouement des élections à la présidence de la Fédération française en février prochain. «Dans quel environnement pourrais-je travailler? Si j’y vais, ce sera pour que ce soit bon, surtout pas pour des histoires», souligne Noah qui s’est prononcé récemment en faveur de Jean Gachassin, l’un des candidats à la succession de Christian Bîmes à la tête de la FFT. Le dernier vainqueur français en Grand Chelem, à Roland-Garros en 1983, ne serait pas insensible cependant si les joueurs actuels le réclament. «Que les joueurs me disent: Yannick, on a envie que tu viennes.»
A cet égard, Richard Gasquet, avec qui il a brièvement travaillé en 2007, s’est très clairement prononcé pour un retour de Noah depuis Melbourne où il dispute l’Open d’Australie.
«Yannick doit revenir dans le tennis, a-t-il déclaré. C’est lui le patron, il a un charisme énorme, tout le monde doit l’écouter. S’il nous demande de monter sur l’arbre, on monte. Jo (Tsonga), Gilles (Simon), ils sont tous d’accord. Ce serait énorme pour nous.»